lundi 27 novembre 2017

(1) LA MAISON SPIRITUELLE DE DIEU Chapitre premier par T. Austin-Sparks


L’exaltation du Fils de Dieu

1 Et David dit: Ici sera la maison de l’Éternel Dieu, et ici sera l’autel des holocaustes pour Israël. 
2 David fit rassembler les étrangers qui étaient dans le pays d’Israël, et il chargea des tailleurs de pierres de préparer des pierres de taille pour la construction de la maison de Dieu.
3 Il prépara aussi du fer en abondance pour les clous des battants des portes et pour les crampons, de l’airain en quantité telle qu’il n’était pas possible de le peser,
4 et des bois de cèdre sans nombre, car les Sidoniens et les Tyriens avaient amené à David des bois de cèdre en abondance.
5 David disait: Mon fils Salomon est jeune et d’un âge faible, et la maison qui sera bâtie à l’Éternel s’élèvera à un haut degré de renommée et de gloire dans tous les pays; c’est pourquoi je veux faire pour lui des préparatifs. Et David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort.

7 David dit à Salomon: Mon fils, j’avais l’intention de bâtir une maison au nom de l’Éternel, mon Dieu.
8 Mais la parole de l’Éternel m’a été ainsi adressée: Tu as versé beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres; tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu as versé devant moi beaucoup de sang sur la terre.
9 Voici, il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous ses ennemis d’alentour; car Salomon sera son nom, et je ferai venir sur Israël la paix et la tranquillité pendant sa vie.
10 Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père; et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël.
11 Maintenant, mon fils, que l’Éternel soit avec toi, afin que tu prospères et que tu bâtisses la maison de l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a déclaré à ton égard!
12 Veuille seulement l’Éternel t’accorder de la sagesse et de l’intelligence, et te faire régner sur Israël dans l’observation de la loi de l’Éternel, ton Dieu!
13 Alors tu prospéreras, si tu as soin de mettre en pratique les lois et les ordonnances que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël.
Fortifie-toi et prends courage, ne crains point et ne t’effraie point.
14 Voici, par mes efforts, j’ai préparé pour la maison de l’Éternel cent mille talents d’or, un million de talents d’argent, et une quantité d’airain et de fer qu’il n’est pas possible de peser, car il y en a en abondance; j’ai aussi préparé du bois et des pierres, et tu en ajouteras encore.
15 Tu as auprès de toi un grand nombre d’ouvriers, des tailleurs de pierres, et des charpentiers, et des hommes habiles dans toute espèce d’ouvrages.
16 L’or, l’argent, l’airain et le fer, sont sans nombre. Lève-toi et agis, et que l’Éternel soit avec toi!


17 David ordonna à tous les chefs d’Israël de venir en aide à Salomon, son fils.
18 L’Éternel, votre Dieu, n’est-il pas avec vous, et ne vous a-t-il pas donné du repos de tous côtés? Car il a livré entre mes mains les habitants du pays, et le pays est assujetti devant l’Éternel et devant son peuple.
19 Appliquez maintenant votre cœur et votre âme à chercher l’Éternel, votre Dieu; levez-vous, et bâtissez le sanctuaire de l’Éternel Dieu, afin d’amener l’arche de l’alliance de l’Éternel et les ustensiles consacrés à Dieu dans la maison qui sera bâtie au nom de l’Éternel. (1Chroniques 22:1-19)

5 Entre tous mes fils-car l’Éternel m’a donné beaucoup de fils-il a choisi mon fils Salomon pour le faire asseoir sur le trône du royaume de l’Éternel, sur Israël.
6 Il m’a dit: Salomon, ton fils, bâtira ma maison et mes parvis; car je l’ai choisi pour mon fils, et je serai pour lui un père.
7 J’affermirai pour toujours son royaume, s’il reste attaché comme aujourd’hui à la pratique de mes commandements et de mes ordonnances.
(1Chroniques 28:5-7)

20 David dit à toute l’assemblée: Bénissez l’Éternel, votre Dieu! Et toute l’assemblée bénit l’Éternel, le Dieu de leurs pères. Ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Éternel et devant le roi.

22 Ils mangèrent et burent ce jour-là devant l’Éternel avec une grande joie, ils proclamèrent roi pour la seconde fois Salomon, fils de David, ils l’oignirent devant l’Éternel comme chef, et ils oignirent Tsadok comme sacrificateur.
23   Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père. Il prospéra, et tout Israël lui obéit.
24 Tous les chefs et les héros, et même tous les fils du roi David se soumirent au roi Salomon.
25 L’Éternel éleva au plus haut degré Salomon sous les yeux de tout Israël, et il rendit son règne plus éclatant que ne fut celui d’aucun roi d’Israël avant lui. (1Chroniques 29 : 20, 22-25)

30 Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône,
31 c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption.
32 C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins.
33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez.
34 Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite,
35 Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. (Actes 2:30-36)

47 et ce fut Salomon qui lui bâtit une maison
48 Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le prophète:
49 Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon repos. (Actes 7:47-49)

4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu;
5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. (1Pierre 2:4-5)

6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Hébreux 3:6)

5 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend;
9 D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? (Hébreux 12:5, 9)

20 Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église,
23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
(Éphésiens 1 : 20-22)

                    Très exercé depuis quelque temps par cette question de la place des fils dans la maison de Dieu, nous avons été amenés à la conclusion que le résultat de ces méditations devait constituer le message du Seigneur pour nous aujourd’hui. Il y a plusieurs aspects à cette maison spirituelle. Il reste à voir combien il nous sera possible d’en considérer,,

                    Il est tout à fait certain que cette question a une importance vitale, en regard de ce qui se passe sur la terre en notre temps. I y a là, en particulier, un message vivant et très réel pour le peuple de Dieu. Et nous voulons croire que ce que tous nous chercherons à nous ajuster à ce fait, et que nous ne nous bornerons pas à le considérer simplement comme un enseignement biblique de plus, qui nous serait plus ou moins familier.

Christ exalté dans les lieux célestes,
le Clef de voûte du témoignage

                   Nous commencerons par ce que les Écritures indiquent si clairement comme étant le départ de la Maison de Dieu, à savoir, par l’exaltation du Fils à la place de l’autorité et de la gloire suprêmes. La Maison spirituelle, et nous sommes cette maison, doit, par son existence même, proclamer la réalité de l’exaltation du Fils de Dieu, et en jouir. Les passages que nous avons cités de l’Ancien Testament, renferment tous une pensée prophétique au sujet de la maison spirituelle. Ils sont tous caractérisés par ce fait de l’exaltation, qu’ils présentent en type, de façon merveilleuse et très évidente.

                 Le plus grand des fils de David, car Dieu lui avait donné plusieurs fils, est mis en évidence comme l’élu choisi de Dieu, pour être élevé à une gloire puissante, plus haute que celle accordée aux autres rois avant lui. Et il est intéressant de remarquer que choisi et élu par Dieu pour occuper cette position, Salomon ne fut reconnu distinctement pour le trône, avant qu’un autre n’y eut prétendu. Nous nous rappelons le petit incident d’Adonija qui avait conspiré si subtilement pour accéder au trône, et pour ravir ce que Dieu avait réservé à Salomon. C’est à cause de ce mouvement subtil fait par Adonija, en vue d’usurper le trône réservé à un autre, que Salomon fut aussitôt distingué, choisi et proclamé comme seul élu par Dieu. Ceci dit simplement en passant. Mais il est intéressant de remarquer que ce fut quand le Fils de Dieu – et la pensée de Dieu pour Son Fils – fut assailli, et que sa place fut revendiquée dans une conspiration, que le Seigneur Jésus fut désigné, et mis en lumière, comme Celui, seul, que Dieu avait choisi. C’est quelque chose qui se répète. Il en avait été ainsi pour Salomon. Il en fut ainsi du Seigneur Jésus, au commencement de cette dispensation. Et cela arrivera encore à la fin, lorsque l’Antichrist revendiquera la domination universelle : Alors Dieu fera paraître Son Fils comme Celui qui, seul, a été choisi et oint pour cette position, et toutes choses Lui seront alors soumises et seront manifestement mises sous Ses pieds, comme elles le sont maintenant, spirituellement et potentiellement.

                      La maison qui fut édifiée par Salomon, devint spécifiquement une réalité sur la base de l’exaltation de Salomon. Elle fut fondée sur le fait que Salomon était l’élu désigné par Dieu, et que Dieu avait rassemblé toutes choses en lui. Et lorsque Salomon fut élevé à sa place, la maison parut. Tout ce qui nous est rapporté de Salomon est réellement magnifique. Toutes ces choses parlent de sa gloire, de sa puissance, de ses richesses, de la pensée de Dieu pour celui qui doit avoir le trône. Et la maison devint le symbole même de la gloire de l’Éternel, e l’exaltation du roi. La maison qui doit être construite pour le Seigneur doit être des plus magnifiques. Cette maison reflète le roi, celui qui, en type, est le fils au-dessus de la maison.

                     Nous voyons exactement dans ces passages de l’Ancien Testament, ce que nous aurons dans le Nouveau Testament. Nous arrivons ainsi à la chose première et primordiale qui doit caractériser la maison spirituelle, dont nous sommes appelés à être des pierres vivantes. Notre existence même doit être la proclamation – en ce que nous sommes aussi bien que dans notre témoignage – de l’exaltation du Fils de Dieu.

                     Oui, c’est là que tout commence – par l’exaltation de Christ – et cela avant tout dans les lieux célestes, Ce fut au moment où il fut exalté à la droite de Dieu que l’Église eut son commencement. Tout jaillit de ce fait, et dès les débuts, dans l’Église et spirituellement, glorieux et magnifique. Je ne doute nullement que les anges aient célébré ce qui se faisait alors, à la gloire à la louange de Dieu. Nous avons aussi des raisons de croire que les démons en furent terriblement frappés. Tout cela était l’exaltation du Fils de Dieu, de Celui qui est « plus grand que Salomon ».

La contrepartie essentielle de Son exaltation
dans les lieux célestes

                       Cependant, tandis que l’exaltation du Seigneur reste vraie et que de nombreuses bénédictions y sont rattachées, il faut, pour qu’elle ait un effet pratique pour nous, qu’elle soit une expérience intérieure. Il faut que tout commence pour nous par l’exaltation intérieure du Fils de Dieu dans notre cœur, et que Son exaltation dans les lieux célestes ait sa contrepartie en nous. Il faut que la volonté de Dieu, lorsqu’Il a glorifié Son Fils, soit une réalité spirituelle en nous. Il arrive à la souveraineté absolue lorsque toutes choses Lui sont soumises. Nous aurons remarqué comment se termine le récit de l’arrivée au trône de Salomon : « Tous les chefs et les plus vaillants guerriers, et même tous les fils du roi David se soumirent au roi Salomon » (1 Chroniques 29:24). Il fut mis doublement sur le trône : « Ils proclamèrent roi pour la seconde fois Salomon. »

                      Nous avons, à présent, notre fondement, s’il y en a un, pour une « seconde bénédiction » ! On parle de seconde bénédiction. Ici nous y sommes car c’est nous qui somme la seconde chose. Ce que Dieu a fait dans les cieux doit se faire dans nos cœurs. Nous avons raison de nous réjouir, de nous sentir profondément bénis par Dieu, parce que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts, et L’a fait asseoir à Sa droite. Il y a pour nous des choses immenses qui sont liés à cela. Mais la « seconde bénédiction » signifie que ce fait glorieux est devenu une réalité en nous et que désormais ce qui est vrai dans les lieux célestes, où toutes choses ont été mises sous Ses pieds et lui ont été assujetties, est également vrai dans le royaume de notre vie. C’est là le chemin de la plénitude de la bénédiction.   

                      C’est de là, nous l’avons dit, que jaillissent toutes choses, c’est là que tout commence. La vie elle même, commence en réalité lorsque le Seigneur est absolu en nous. Nous n’arriverons pas à la plénitude de la bénédiction tant que Jésus ne sera pour nous que le Sauveur. Nous connaissons la plénitude de la bénédiction, lorsqu’Il est LE Seigneur et que toutes choses ont été mises sous Ses pieds et Lui sons assujetties. C’est le chemin de la bénédiction, celle que Dieu avait voulue pour l’homme, - cette plénitude qui devait être l’héritage de l’homme – a été perdue, parce que Satan, qui cherchait la place du Fils de Dieu, comme Seigneur, agit si subtilement par ses insinuations pour amener l’homme à croire qu’il perdrait tout en demeurant soumis à Dieu. « Pourquoi n’être pas toi-même comme Dieu ? » Où - « Pourquoi limiter ta vie en restant assujetti à Dieu et dépendant de Lui ? » C’est dans cette ligne que l’homme perdit toute la plénitude. Il retrouve alors celle-ci en étant absolument soumis au Fils de Dieu et en Lui soumettant toutes choses.

                    Tel fut le grand mensonge de Satan et c’est pour cela qu’il ne peut pas accepter que Jésus soit LE Seigneur. C’est pourquoi il lutte avec tant d’énergie contre tout ministère qui a pour objet de donner au Seigneur Sa place légitime de Seigneur suprême dans la maison de Dieu. Son mensonge étant dévoilé, toute son œuvre a été anéantie.

                     Toute la question revient donc à la seigneurie universelle de Jésus-Christ, et cette question est soulevée aujourd’hui, comme elle ne l’avait encore jamais été dans l’histoire de ce monde. Quelle en sera l’issue ? Qui sera le Seigneur dans l’univers de Dieu ? A qui appartiendra la domination universelle ? L’ennemi cherche toujours à atteindre son but par le moyen de l’homme, avec le même mensonge du commencement. Nous n’avons encore jamais vu sa méthode employée de manière aussi violente, aussi universelle et aussi insidieuse : le mensonge. A tel point que durant des mois le monde a été ébranlé sur cette question. A qui peut-on se fier ? Qui peut-on croire ? Qui dit la vérité ? En quel homme peut-on avoir confiance ? Une telle atmosphère de discrédit et de suspicion s’est répandue sur toute la terre par le mensonge que les hommes vont presque à regarder ceux de leur propre maison en se demandant s’ils sont vraiment dignes de confiance. C’est réalité terrible dans maints pays. On n’ose plus ouvrir les lèvres dans le cercle intime de la famille, parce que la vérité n’existe plus, et que la confiance a sombré dans la poussière. Le mensonge, la propagande des mensonges, existe toujours pour le même but, à savoir s’assurer la suprématie dans ce monde. C’est l’ œuvre de Satan qui se poursuit derrière les évènements auxquels nous assistons. Et lorsque Jésus-Christ prend Sa place, en vous et en moi, de Seigneur absolu, il en résulte quelque chose de la défaite de Satan. Le mensonge est dévoilé.

                    La vérité est que cette soumission à Jésus-Christ n’est pas une misérable vie de vassal. C’est une vie de triomphe, de victoire, de plénitude. L’œuvre de l’ennemi cherche à aveugler les hommes, à leur faire croire qu’appartenir au Seigneur, L’avoir dans sa vie, c’est perdre tout ce qui est précieux, c’est être limité et n’être plus qu’une pauvre créature servile, à peine capable de relever la tête, et réduite à l’état de mendiant. Cela, c’est le mensonge de Satan.
   
                    L’Ancien Testament fait ressortir clairement cette vérité : lorsque toutes choses étaient soumises au roi établi par Dieu, lorsque tout lui était soumis, le peuple jouissait d’un temps de plénitude tel qu’il n’en avait jamais connu de pareil. Et il en ainsi lorsque Jésus est LE Seigneur en nous, comme Il l’est dans les cieux.

                     Durant les jours qui suivirent ce grand jour de la Pentecôte, l’Église fit une expérience de libération, d’élargissement, d’enrichissement, de gloire, de puissance et de plénitude. Tous cela jaillissait du fait que Jésus était Seigneur. C’est sur cette base et dans l’appréciation de ce grand fait que vivaient les croyants. C’est là que commença la vie, c’est là que commença le témoignage, et c’est toujours là qu’il commence, là que devrait jaillir tout notre service pour le Seigneur. Il n’y a pas de service véritable hors la Seigneurie de Jésus-Christ.

                    Nous le voyons, tout réveil, tout renouveau spirituel s’est toujours produit dès que la place du Seigneur Lui est rendue. Revenons encore à l’Ancien Testament pour en avoir preuve sur preuve : dès que le peuple rendait au Seigneur Sa place, il vivait un temps merveilleux. Pensons, par exemple, aux jours d’Ézéchias, de Josias, où le Seigneur retrouva SA place de façon magnifique. Il revinrent à Lui pour Le remettre sur Son trône de Seigneur, pour qu’Il règne de façon absolue et totale au milieu d’eux. Le peuple connut alors de grands jours. Si nous parcourons l’histoire, nous verrons que tous les réveils spirituels – que nous les appelions renaissances ou renouveaux – ont gravité autour de cette seule et unique chose – le Seigneur remis à Sa place. Il recevait Sa place de Seigneur absolu, et les hommes se courbaient devant Lui. C’était à le secret et il en est toujours ainsi

                      Ceci est vrai dans l’histoire, vrai de manière plus générale, et encore vrai dans la vie individuelle. Il y a tant de nos détresses, de nos déclins, de nos faiblesses et de nos chutes spirituelles qui sont du fait qu’Il n’est pas le Seigneur. Nous sommes reconnaissants de Le connaître comme notre Sauveur. Nous croyons qu’Il est glorifié dans les cieux, mais il y a en nous sur certains points beaucoup de résistance. Tout cela revient à une seule question, à savoir la suprématie de Sa Seigneurie en NOUS. Quand ces résistances et ces discussions auront été réglées, nous aurons une vie nouvelle et renouvelée. Nous pouvons toujours avoir un petit réveil dans notre cœur, dès que nous abandonnons au Seigneur un point sur lequel Il insistait. Eprouvons-le ! Il ne s’agira peut-être que d’un seul point, mais nous savons que celui-ci est une cause d’arrêt. Il faudra que nous soyons au clair là-dessus. Lorsque enfin nous nous humilierons devant le Seigneur pour cette chose, et que nous la mettrons sous Ses pieds, nous aurons un petit réveil dans notre cœur, et nous nous relèverons avec une vie nouvelle, un nouveau témoignage, une libération. Que Sa seigneurie s’exerce sur toutes choses et le royaume sera venu. C’est tout simplement cela. 

La Croix et la seigneurie de Christ

                     Or, Sa maison n’a pas été suscitée pour un dessein autre plus grand que celui-ci : proclamer, par son existence même, l’exaltation du Seigneur Jésus, et vivre dans la jouissance de cette proclamation. Si nous y réfléchissons bien, n’est-ce pas là la signification primordiale et le but le plus profond de la Croix ? La Croix peut faire bien des choses. Elle peut toucher à beaucoup de questions, à toute sorte de problèmes, mais si nous en arrivons à la signification la plus profonde de la Croix, nous la trouvons reliée à la déposition d’autres dieux. Souvenons-nous que c’est la grande question que met en lumière le vingt quatrième chapitre du livre de Josué.

                     Josué a tout le peuple d’Israël devant lui et, exposant toute la situation, il reprend l’histoire d’Israël depuis le temps du père d’Abraham : « Le père d’Abraham vivait à Ur en Chaldée et servait d’autres dieux. Puis Abraham laissa le service des dieux de son père et passa de l’autre côté du fleuve pour entrer dans la pays. Après cela, vos père descendirent en Égypte, et là, ils adorèrent les dieux des Égyptiens. Mais ils sortirent aussi pour finir, et traversèrent le fleuve pour servir l’Éternel. »

                    Il est toujours question d’autres dieux et d’un fleuve qui doit marquer une séparation entre les autres dieux et l’Éternel. Et maintenant qu’en sera-t-il de vous ? - demande alors Josué. Accepterez-vous que ce fleuve ait effectivement pour vous toute sa signification ? Allez-vous admettre que ce fleuve vous sépare réellement d’avec les autres dieux que vous avez adorés et servis en Égypte ? « Pour moi et ma maison nous servirons l’Éternel. » - « Qu’en est -il de vous ? » Le fleuve était toujours lié à l’abandon d’autres dieux.

                     La Croix, dans sa signification la plus profonde, touche à d’autres dieux, à d’autres seigneurs, à d’autres objets d’adoration qui occupaient la place dans nos vies. Elle les dépose pour mettre le Seigneur à Sa place, afin que nous disions, nous aussi : «« Pour moi et ma maison nous servirons l’Éternel. » Voilà la signification de la Croix. Elle touche à tout ce qui gêne à la seigneurie absolue de Jésus-Christ. Elle va jusque là, tout au fond de nous.

Le Seigneur Jésus exalté comme notre Frère

                    Mais il y a ensuite, dans l’exaltation du Seigneur Jésus, cet autre fait très béni. Il a été exalté comme notre frère. Son exaltation est l’exaltation de notre Frère. Cela ressort très clairement et nous le trouvons dans les annales. David dit : « entre tous mes fils, - car l’Éternel m’a donné beaucoup de fils – Il a choisi mon fils Salomon pour le faire asseoir sur le trône de la royauté que l’Éternel exerce sur Israël. » (1 Chroniques 28:5) Et plus tard, en mentionnant l ‘élévation de Salomon sur le trône, le récit continue : « et même tous les fils du roi David s’inclinèrent et se soumirent au roi Salomon ». C’est très important : tous ses frères regardent à lui, qui est assis sur le trône, et le reconnaissent comme leur roi. C’est un facteur que nous retrouvons toujours chez ceux qui représentent en type le Seigneur Jésus dans Son exaltation.

                     Si nous revenons au livre de Samuel, nous y trouvons aussi un temps de faiblesse, alors que Absalon avait usurpé le trône. Il avait ainsi créé un temps de misère et de grandes souffrances parmi le peuple, auquel il avait fait de si belles promesses. Puis Absalon avait été tué et le peuple était resté dérouté. La situation était restée en suspens durant un certain temps, jusqu’au moment où s’éleva parmi le peuple une voix pour s’écrier : « pourquoi ne dites-vous pas un mot pour faire revenir le roi ? » Ce cri devint bientôt une rumeur qui se répandit jusqu’à la retraite de David. David entendit ces cris, il s’en saisit et envoya à Tsadok et Abiathar un message destiné au peuple pour exprimer ses propres sentiments : « je suis votre chair et vos os, vous êtes mes frères : pourquoi ne dites-vous pas un mot ramener votre roi ? » Il en appelle au peuple pour être ramené à sa place, sur la base des liens de parenté qui les unissent et c’est sur cette base-là que le peuple le ramènera.

                     Quelles sont donc les valeurs et la signification de tout cela ? Dieu a élevé notre Parent. Dieu a exalté notre Frère, et ce Frère est le Fils de Dieu. C’est Lui, selon ce que dit l’apôtre, qui doit amener beaucoup de fils à la gloire, parce qu’Il est « le premier-né de plusieurs frères ». L’exaltation de notre Frère signifie que toute la famille doit arriver avec Lui, à l’exaltation. Son élévation au trône est le gage de la nôtre, et bien-aimés, nous ne serons jamais sûrs de notre exaltation, sûrs d’arriver à la plénitude, avant d’avoir reconnu le Seigneur Jésus à Sa place, à la fois comme notre Frère, et comme notre Représentant. C’est une famille qui est exaltée, nous le voyons. C’est une Maison pour le Fils et puis pour les fils. Or il faut que le Fils ait Sa place, avant que les fils puissent avoir la leur. Lorsque le Fils a Sa place, les fils ont par cela, la garantie de la leur.

                      Notre Frère a été exalté, et cela signifie beaucoup de choses. Ce n’est pas simplement comme un despote qu’Il a été exalté, ni comme un monarque attitré officiellement que nous l’aimions ou non : Dieu L’a choisi, L’a élu, et élevé à cette position : fléchissez donc les genoux ! Oh non ! Il est notre Frère, notre Parent. Et il y a un tel lien, une telle union entre Lui et nous, une telle unité de vie, qu’Il ne peut occuper cette place sans nous. Nous avons avec Lui, dans Son exaltation, une unité spirituelle intérieure qui représente quelque chose de très grand.

                      Peut-être pourrions- nous mieux illustrer cette vérité en nous rappelant Mardochée. Nous nous souvenons de Haman, faisant suite à de nombreux usurpateurs, et du stratagème diabolique qu’il inventa pour détruire tous les Juifs. Mardochée occupe la place de l’homme rejeté, tenu en disgrâce. Alors, par l’un de ces actes prodigieux de la souveraineté divine, qui peut donner à une nuit d’insomnie une valeur des plus prodigieuses dans l’histoire, le roi ne put dormir toute une nuit. Oh ! Si toutes nos nuits d’insomnie étaient aussi précieuses que celle-là ! Le roi ordonna que le livre des chroniques, les Annales lui fut apporté, et on fit la lecture en sa présence. C’était le récit d’un incident auquel avait été mêlé Mardochée. Quelqu’un ayant élevé la main contre le trône, un certain homme, un Juif, avait dévoilé le complot et sauvé la vie du roi. Le roi demanda alors : « Quels honneurs et quelle dignité a-t-on conféré à Mardochée pour cela ? »

                      L’histoire se déroule ensuite et nous amène au moment où Haman, en rentrant un jour chez lui, raconte à sa femme et à ses amis ce qui est arrivé. Lui, qui avait pensé être honoré par le roi, est mis en demeure d’honorer Mardochée. Tandis qu’il leur raconte cet incident, quelqu’un répond à Haman, avec beaucoup de discernement : « Si Mardochée, devant lequel ta chute a commencé, est de race juive, tu ne l’emporteras pas sur lui, mais tu tomberas certainement devant lui. » S’il est Juif tu ne pas l’emporter sur lui, tes jours sont comptés ! Il y a quelque chose en cela, nous le voyons. C’est ce lien de parenté qui existe entre Celui qui est exalté et les Juifs, qui assure à ceux-ci la délivrance, en même temps que la défaite de l’ennemi.

                     Oui, notre parenté avec Celui qui est exalté signifie pour nous la délivrance, et pour l’ennemi, la destruction. Il y a beaucoup de choses qui sont liées à l’exaltation du Seigneur Jésus, et Satan le sait. Il sait que ses jours sont comptés lorsque Christ est exalté dans une vie. Quand nous arrivons à cette union avec le Seigneur Jésus où exalté dans nos propres cœurs, Il a la première place,, alors Satan est dans le désespoir. Il est toujours ainsi.

La nécessité de l’application de la discipline
à la lumière d’un jour à venir

                    Il faut maintenant nous arrêter quelque part, et je pense que nous pourrions simplement relever le fait que cette Maison, avec toute la valeur qu’a la qualité des fils, qu’ont le Fils et les fils dans la Maison de Dieu – a une signification spirituelle pour aujourd’hui. C’est un fait qui doit être réalisé maintenant de façon spirituelle. C’est en vérité la grande question spirituelle pour tous les enfants de Dieu. Si nous demandons ce que sera l’issue de cette dispensation, en ce qui concerne Dieu et Son peuple, la réponse est certainement la suivante : il y aura une maison spirituelle édifiée sur la base et dans toute la valeur de l’exaltation du Seigneur Jésus. Telle sera l’issue. Mais il faut que cela soit maintenant une chose spirituelle.

                    Cependant, j’aimerai aussi que nous nous souvenions, en ce qui concerne la manifestation de la Maison de Dieu, que c’est une chose à venir. Et c’est sur cela qu’est suspendu ce petit mot à la fois merveilleux et terrible« si » «  Christ….comme un Fils à la tête de sa maison (de la Maison de Dieu), et sa maison c’est nous si (pourvu que) … (Hébreux 2:6) Le douzième chapitre des Hébreux, qui parle de la façon dont Dieu agit envers nous, comme avec des fils, contient lui aussi un grand si. « Si vous avez à endurer le châtiment, Dieu vous traite comme des fils » (verset 7). C’est plutôt une manière étrange d’exposer les choses. On dirait presque que vous n’êtes pas un fils, si vous n’avez pas à supporter le châtiment. Et c’est bien là le sens. Le si est là en la raison du fait que, vous et moi, nous ne sommes pas encore parvenus à la plénitude de l’état de fils. Ce sera lorsque l’état de fils sera manifesté dans toute sa plénitude, que paraîtra la Maison de Dieu dans toute sa gloire. C’est quelque chose de futur, c’est une glorieuse perspective. Si...si….

                      Remarquons à cet égard, combien de fois dans l’histoire d’Israël au désert nous est rappelé en guise d’avertissement. Le peuple d’Israël ne devint pas dans le sens voulu par Dieu, Sa maison. Les enfants d’Israël périrent dans le désert. Il n’endurèrent pas le châtiment. Ils ne permirent pas à Dieu de les traiter comme des fils, dans cette ligne de la discipline nécessaire à l’éducation des enfants. Ils ne purent pas être adoptés comme des fils. Ils perdirent la gloire de l’héritage du dessein tout entier de Dieu. Et tout cela est rappelé aux Corinthiens ainsi qu’aux Hébreux en matière d’avertissement. Nous sommes Sa maison si...si ...si….

                     Que signifie tout cela ? Ceci : ce que le Fils est dans la gloire, Il le devient en nous maintenant et progressivement. Christ grandit de plus en plus en nous, en tant que Fils à la tête de la Maison de Dieu. Il me semble si évident – et à peine est-il besoin de le dire, - que le cours de notre expérience spirituelle a toujours sous la main de Dieu, ce seul et même but en vue. Toutes les difficultés que nous avons avec le Seigneur, tous les mauvais moments que nous traversons, qui sont basés sur ce principe de soumission au Seigneur, doivent nous amener à donner toute Sa place au Seigneur. N’en est-il pas ainsi ? Le Seigneur nous démasque par cette discipline nécessaire à notre éducation. Prenez l’enfant et commencez son éducation. Vous découvrirez alors ce qui est en lui. Vous verrez s’il est docile ou non, s’il se soumet à vous ou non. Imposez une discipline à l’enfant et vous découvrirez toute la révolte qui se trouve dans la nature de l’enfant. C’est de cette manière que le Seigneur agit à notre égard.

                     Ce mot châtiment est malheureux parce qu’il se confond dans notre esprit avec la pensée de punition. Mais il ne signifie rien de tel. Dieu ne punit pas du tout Ses enfants. La signification véritable est éducation. Satan cherche toujours à présenter à notre esprit comme une punition les voies de Dieu envers nous. C’est faux ! Ce que Dieu cherche à faire pour nous est de nous amener à la place où Il sera le Seigneur absolu, où Il pourra agir à notre égard comme Il lui plaît, sans que nous n’ayons plus aucune question.

à suivre...........

vendredi 24 novembre 2017

Un roi comme toutes les nations par T. Austin-Sparks

« Et tous les anciens d’Israël s’assemblèrent et vinrent vers Samuel, à Rama; et ils lui dirent, Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent pas dans tes voies; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations. Et la chose fut mauvaise aux yeux de Samuel, qu’ils eussent dit, Donne-nous un roi pour nous juger. Et Samuel pria l’Éternel. Et l’Éternel dit à Samuel, Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te disent; car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne pas sur eux. Selon toutes les actions qu’ils ont commises, depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte, jusqu’à ce jour, en ce qu’ils m’ont abandonné et ont servi d’autres dieux, ainsi ils font aussi à ton égard. Et maintenant, écoute leur voix; seulement tu leur rendras clairement témoignage, et tu leur annonceras le régime du roi qui régnera sur eux. » 1 Samuel 8 :4-9
« Et le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel; et ils dirent, Non, mais il y aura un roi sur nous, et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations; et notre roi nous jugera, et il sortira devant nous et conduira nos guerres. Et Samuel écouta toutes les paroles du peuple, et les rapporta aux oreilles de l’Éternel. Et l’Éternel dit à Samuel, Écoute leur voix, et établis sur eux un roi. Et Samuel dit aux hommes d’Israël, Allez chacun dans sa ville . » 1 Samuel 8 :19-22
« Où donc est ton roi? pour qu’il te sauve dans toutes tes villes. Où sont tes juges, dont tu as dit, Donne-moi un roi et des princes?… Je t’ai donné un roi dans ma colère, et je l’ai ôté dans ma fureur. » Osée 13 :10-11
« Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül fils de Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. » Actes 13 :21
                    Cet épisode du roi Saül dans l’histoire d’Israël, bien qu’il contienne des éléments qui nous rendent perplexes et qui sont difficiles à comprendre, renferme des choses extrêmement instructives pour le peuple de Dieu en tout temps. Car, il ne s’agit pas uniquement d’un peu d’histoire de l'Ancien Testament. Ce qui est trouvé ici en principe, a surgit encore et encore parmi le peuple de Dieu à toutes les époques, et s’est toujours transformé, comme ici, en une tragédie. Ce qui ressort du cœur de l’incident mentionné dans notre passage, c’est l’alternative humaine à ce qu’il y a de meilleur de la part de Dieu. Et en disant cela, vous reconnaîtrez tout de suite, que c’est un fait qui se produit sans cesse. Ceci se produit dans nos vies, comme à travers toute l’histoire de l’Église : c’est cette alternative humaine par rapport à ce que Dieu pourvoit. Et la chose qui prédomine, quand à ce sujet, c’est la présence continuelle du Seigneur dans la vie, en puissance, jusqu’à la fin. Nous remarquons que cette chose même que met en évidence le prophète Osée : ‘Vous avez demandez un roi, vous l’avez eu, où est-il aujourd’hui ? Quelle est son utilité aujourd’hui ? En insistant ainsi, vous avez perdu Dieu. Vous vous êtes choisi une alternative à la présence réelle et au gouvernement du Seigneur, et votre alternative vous a laissé tomber.’
                    Nous répétons, la question prédominante est celle de la présence continuelle du Seigneur en puissance parmi son peuple, non pas pour un temps, mais jusqu’à la fin. Le Seigneur est capable de demeurer, de rester, d’être présent jusqu’à la fin. Il n’est jamais venu un moment où il pourrait être dit que le Seigneur n’est plus parmi nous. Ceci est marquant, n’est-ce pas ? Et ceci est d’une importance capitale. J’ai dit, plus haut, qu’il s’agissait de quelque chose qui dépassait un moment d’histoire de l'Ancien Testament. Ce principe est retrouvé à travers toute l’histoire chrétienne, aussi, il doit être examiné et analysé avec précision, afin de découvrir, d’un coté, les causes de ce désastre, la tragédie de perdre la présence du Seigneur, et d’un autre, de définir le terrain sur lequel le Seigneur demeurera avec son peuple jusqu’à la fin. Aussi, nous devons considérer ce passage afin d’en relever le principe spirituel qui s’y trouve.
                    Le verdict divin est sans ambiguïté : il dit à Samuel, « ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté ». C’est ainsi que Dieu voyait les choses. Le peuple n’aurait jamais accepté que cela leur soit dit aussi crûment : « aujourd’hui, vous rejetez le Seigneur, vous le répudiez. » Ils auraient été très en colère d’entendre les choses ainsi, néanmoins c’est ce qu’ils firent. Nous voyons que cela peut être fait, de rejeter le Seigneur, alors même que nous protestons que ce n’est pas en fait ce que nous voulons faire, que cela n’est pas notre intention ; nous pouvons néanmoins le faire.
                    Maintenant, au cœur de cette histoire, un morceau de phrase comportant juste quelques mots est la clef de cette énorme erreur. La phrase est : « un roi … comme toutes les nations », et l’expression est « comme ». A chaque fois que le peuple de Dieu s’échappe de l’immédiat et direct gouvernement du Saint Esprit, invariablement il commence à imiter, à copier, à reproduire quelque chose qu’il a vu objectivement, non pas par révélation, non pas spirituellement, mais quelque chose qui a été : « Nous ferons ainsi, nous l’aurons comme ceci, nous copierons cela, nous reproduirons ceci. » Et souvent il en arrive à dire : « Nous aurons un ordre tel que celui du Nouveau Testament, quelque chose que nous avons étudié, quelque chose que nous avons saisi objectivement », mais ceci ne demeure qu’une imitation. C’est rechercher à reproduire quelque chose qui existe déjà sous une forme ou une autre, quelque forme ou pratique ou ordre pré-établi.
                    Disons tout de suite, que ce qui se passa alors du temps de Samuel, qui est une continuation des Juges, se passe toujours de la même façon à chaque fois que ce même incident survient. Il est toujours question de déclin spirituel lorsque ceci arrive, ce n’est pas, loin s’en faut, une marque de maturité spirituelle, de progrès spirituel. C’est toujours un temps de déchéance spirituelle lorsque quelque chose est imitée ou reproduite. Ceci implique un très grand principe spirituel : le fait d’imiter, de copier, de reproduire, est toujours l’incorrigible habitude de l’homme naturel. C’est l’incorrigible habitude de l’homme charnel de faire quelque chose comme ceci ou cela. Et ainsi était la terrible et tragique tendance de l’assemblée qui était à Corinthe : faire de l’assemblée un duplicata de la sagesse et des principes du monde. Et Paul dit : « N’êtes-vous pas charnels ? Vous êtes charnels. » « Vous parlez de sagesse ? De la sagesse du monde ? Non, il ne peut en être ainsi ! » Il s’essayaient à rendre conforme l’assemblée selon les principes du monde, selon ce qu’ils voyaient du monde, amenant les choses et les principes du monde dans l’assemblée ; une chose désastreuse pour Corinthe. C’était également le grand péril qui menaçait les assemblées de Galatie, qui poussa l’apôtre Paul dans une telle colère, comme nous le lisons nul par ailleurs dans tous ses écrits. Il répéta l’utilisation du mot « anathème, anathème . »
                    Quel était le problème ? C’était cette tendance judaïque apportée par les ‘’judaïseurs’’ qu’ils voulaient imposée comme système fixe, immuable, historique et traditionnel sur quelque chose de spirituel. Ceci créant, par la même occasion, une crise majeure dans toute la Galatie où les croyants étaient influencés jusqu’au point de se détourner de ce qui avait été commencé par l’Esprit. Comme le dit Paul : « Ayant commencé par l’Esprit … », se détournant du gouvernement direct de l’Esprit vers autre chose – un système de Judaïsme imité. Nous pourrions suivre cette tendance à travers l’histoire sainte. Ceci réapparaît encore et encore, et nous avons ce principe illustré dans notre passage, comme un grand exemple.
                    Regardons, maintenant, aux réelles implications de ce récit. Qu’est-ce qu’Israël faisait vraiment ? Comment se fait-il que cela arrivait ? Et en notant ces choses, nous avons notre leçon, nous avons notre avertissement, notre instruction. Notons que ceci représentait une coupure avec leur propre position, la position qui était la bonne position devant Dieu. Et qu’elle était cette bonne position, cette juste position du peuple de Dieu ? C’était leur absolue séparation par rapport aux nations ! Ils commencèrent avec Abraham, n’est-il pas ? Voyons comment Dieu s’occupa d’Abraham, il l’arracha, le sépara, le garda séparé, et lui indiqua que s’il interférait avec cette séparation, comme il le fit lors d’une ou deux occasions, il en récolterait les fruits, il subissait une réaction qui engendrait une cassure dans sa communion avec Dieu ; alors il devait relevé un autel et se re-consacrer. Mais globalement, sa vie était une vie entièrement séparée des nations, du monde.
                     Abraham et sa semence, Israël, sont une nation élue prise d’entre les nations. Leur quarante ans passés dans le désert avait ce but en vue – de leur montrer combien ils étaient différents des autres nations, autrement dit, combien il était un peuple céleste, comment ils obtenaient tout des cieux : leur gouvernement, leur provision et soutient, leur conduite, leur force, leur persévérance, tout venait des cieux car le désert ne pouvait leur fournir aucune de ces choses. Séparé à Dieu, nous allons voir pourquoi dans un instant, mais ceci était leur propre position. Et à travers toute leur histoire, ce fut un incessant combat afin de maintenir leur position. Ils étaient appelés un peuple saint, sanctifié. Qu’est que la sainteté ? Qu’est ce que la sanctification ? Il existe beaucoup d’idées quand à cela – mais c’est simplement la séparation envers Dieu.
                    Souvenons-nous que « le monde entier gît dans le méchant », c’est ce que déclare la Parole de Dieu. Nous vivons, aujourd’hui, dans cette partie de la présente dispensation qui démontre sans nul doute possible que cette création se trouve sous une malédiction. Tout ce que l’homme pense être un progrès ou un développement, l’amène davantage dans des problèmes, et tous ses efforts envers la puissance, envers le pouvoir, ne lui amène que plus de peur. La peur est devenue la chose dominante dans cette sphère. La plus grande découverte de l’homme, est la division d’un atome et la fabrication de l’arme nucléaire. Que cela lui a t-il apporté ? Cela a amené encore plus de peur chez ceux mêmes qui l’ont créée, encore plus que tout ce qu’il y avait déjà dans le monde. Il y a t-il une malédiction sur tout ce que fait l’homme ? Chaque nouvelle découverte et invention engendre un nouveau problème, et nous allons d’un problème à un autre. Les problèmes deviennent de plus en plus importants et de plus en plus grands, jusqu’à un point où les hommes sont totalement perplexes quand à la façon de gérer les forces de l’univers.
                    Je veux simplement insister sur ce fait, ce que la Bible a enseigné dès le commencement et tout le temps ensuite : ce monde gît sous une malédiction et celui qui le gouverne n’est autre que ce gouvernant maudit. Touchez-le spirituellement, faites un lien spirituel avec cette entité de quelque façon que se soit et vous touchez la mort ; parce que vous avez touché quelque chose de fondamentalement mauvais, quelque chose de corrompu. Même les gens non spirituels et non régénérés discernent ceci. Winston Churchill, qui n’était pas un homme sauvé, qui n’avait aucune vie avec Dieu, mais qui était néanmoins sagace dans sa perception et son jugement des choses, parlait d’Hitler comme étant « cet homme maléfique ». Pour résumer, il y a de la malveillance dans tout ce système mondial. Et Dieu enlève son peuple de tout cela, afin qu’il n’ait aucun contact, aucune association avec ce système. Nous devons y vivre mais ne pas en faire partie, nous ne devons pas y être associé spirituellement de quelque façon que ce soit. La sainteté, la sanctification (qui sont la même chose) est tout simplement la séparation envers Dieu, une séparation de cette entité malveillante, maléfique, mauvaise qui gouverne le monde ; nous devons lutter, comme le dit Paul, « contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. »
                      Israël avait été séparé et leur propre position avec Dieu était une position de séparation. Lorsqu’ils maintenaient cette position, les cieux étaient de leur coté ; et ceci quoi qu’en était leur capacité en eux-mêmes. Mais ici, « comme les nations » - quelle chute, quel effondrement, quelle cassure avec leur position privilégiée ! Je ne peux m’étendre sur ce sujet, mais la Bible parle de ce genre de rapport spirituel avec l’état maléfique de ce monde. Touchez-le et vous perdrez la présence de Dieu, Il se retire.
                    Remarquons que la lutte a toujours été de cet ordre pour le peuple de Dieu. Si seulement les forces adverses parviennent à établir quelque lien entre le peuple de Dieu et elles-mêmes et leur sphère, c’est là le déclin pour le peuple de Dieu. Ce qui est dit à propos de la mondanité – les chrétiens étant mondains, et l’église étant mondaine – va bien plus loin que la façon dont les gens s’habillent et que la façon dont ils se comportent, les choses sont bien plus profondes que cela. C’est en fait toucher l’iniquité, et cela répand la mort spirituelle.
                     Il est question ici d’une cassure quand à la position d’Israël, quand à sa vocation. Et si nous sommes en Christ, nous appartenons à ce peuple qui fut retiré des nations. Mais pourquoi avons-nous été choisis ? Afin d’être seulement sauvés et d’aller aux cieux ? Grâces soient rendue à Dieu pour ces choses, mais Israël alors, et nous mêmes aujourd’hui avons été choisis, nous avons été séparés en Christ pour un but, pour une vocation. Et la vocation de l’Église, comme avait été la vocation d’Israël, est très grande, cette vocation dépasse tout et rien n’en est au-dessus. Elle se compose de trois partie :
                    Nous devrions être ici, parmi les nations, bien que séparés d’elles, pour un témoignage de l’absolue suprématie du Seigneur Jésus. Il nous suffit de consulter notre Ancien Testament afin d’être assuré que c’est là l’issue. « Moi, je suis l‘Éternel, et il n’y en a point d’autre; il n’y a point de Dieu si ce n’est moi. » L’existence tout entière d’Israël était fondée sur cela, qu’ils remplissent cette vocation d’être là et que cela soit connu aux puissances visibles et invisibles, aux hommes et aux démons, à la terre et l’abysse, que l’Éternel est Seigneur et qu’Il est le Seigneur suprême. Et ceci est une chose très pratique, ceci couvre beaucoup de choses. Nous avons fait référence au séjour de quarante ans d’Israël dans le désert. Où pouvez-vous obtenir du pain dans le désert, où allez-vous chercher de l’eau dans le désert, comment allez-vous survivre dans le désert pendant quarante ans ? Uniquement si les cieux viennent en votre aide, uniquement si le Dieu Tout-Puissant intervient en votre faveur ! C’est là une grande illustration de ce principe, regardez à travers tout l'Ancien Testament et vous trouverez les choses ainsi. Soit le peuple respecte le maintient du témoignage, ou bien ils échouent dans cette tâche. Ce qui est en jeu c’est le maintient du témoignage dans leur vie et leur être, dans leur histoire et leur expérience, le témoignage qui est la suprématie du Seigneur, et ceci sans aucune aide du monde, sans que vous ayez besoin de vous détourner pour le soutient, pour le maintient, pour la progression. Le Seigneur seul est suffisant – et toute suffisance est trouvée en Lui. voilà pourquoi ils sont choisis. Et cela était une interruption terrible lorsqu’ils dirent : « Comme les nations. »
                    Nous devrions être ici pour être un témoignage non pas seulement pour le Seigneur, mais aussi pour préserver devant le monde la nature du Seigneur. Quel est ce Seigneur ? Quel est ce Dieu ? C’est le Seigneur, le Seigneur miséricordieux et plein de grâce, abondant en amour, lent à la colère. C’était cela leur chant et leur témoignage – un Dieu saint. Leur vocation était de préservé ici-bas, parmi les nations, un témoignage quand à la nature du Seigneur.
                    Ensuite, leur vocation était de démontrer à tous ceux qui les entouraient, la toute-suffisance du Seigneur. « l’Éternel ne vous a pas choisi parce que vous étiez plus grand que tout autre peuple, ni parce que vous étiez plus capable, ni même efficace, non pas parce que vous étiez meilleurs », ce n’était point pour ces choses qu’Israël fut choisi. Nous savons aujourd’hui que ce peuple n’est pas meilleur qu’aucun autre dans le monde. A cause de leur faiblesse il avait besoin de la grâce et de la puissance de Dieu plus que toutes les nations qui les entouraient. Ils avaient tout simplement besoin de l’Éternel. C’était cela le critère de choix, et c’est ainsi que l’Éternel les choisi. Paul dit aux Corinthiens : « Car considérez votre vocation, frères, -qu’il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles,… Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes. » le but de tout ceci ? Afin de réduire à néant le sage, le grand, les choses qui sont ; afin qu’aucune chair ne se glorifie devant Dieu, mais que celui qui se glorifie, qu’il le fasse dans le Seigneur ; dans la toute-suffisance du Seigneur. Là était leur vocation, et la mienne et la votre.
                    Et cet état de chose doit préservé intact et ceci dans la faiblesse. Si l’Esprit Saint fait une véritable œuvre en ceux qu’il s’est appropriés, c’est de les amenés à la faiblesse. Il coupe toute leur propre suffisance, leur propre importance, leur propre ressources. Lorsque nous rencontrons des gens habités de l’Esprit Saint, nous devrions rencontrer des gens faibles en eux-mêmes, des gens qui sont en eux-mêmes sans ressources, qui n’ont aucune confiance en eux-mêmes. Nous sommes tous destinés, sous la main du Saint Esprit, à vivre dans la perplexité à propos de toute chose quand à nous mêmes. Si Dieu ne résout pas nos problèmes, s’Il ne prend pas soin de nous, nous rechercherons en vain une réponse et de comprendre quand aux choses qui nous arrivent. Il en est ainsi avec le Seigneur, vidé de nous-mêmes, c’est là la voie de l’Esprit. Vous connaissez le cours d’une certaine rivière, la rivière se trouve toujours au point le plus bas ; géographiquement, elle recherche toujours le lieu le plus bas. Et bien l’Esprit Saint, qui est symbolisé dans les Écritures par une rivière, par un fleuve, Il est le fleuve de Dieu, recherche toujours ce qu’il y a de plus bas, de plus modeste de plus humble, le vide. Et c’est ce qui conduit à la gloire.
                    Mais ici, avec Israël, c’était une cassure avec leur vocation : « … établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations … » C’était une répudiation du principe de leur existence même. Voyez-vous, au travers de son peuple et par son peuple, Dieu circonvient et défait tout le travail accompli par le diable dans l’homme au tout début. Et le principe de l’homme de Dieu, de la femme de Dieu, du peuple de Dieu, c’est l’entière et absolue dépendance envers le Seigneur. Voyez Moïse, voyez Abraham, voyez les tous ; Moïse, un homme éduqué dans toute la sagesse des égyptiens, il était de toute évidence très intelligent, très sage, et extrêmement efficace lorsqu’il était en Égypte. Alors il sort de ce pays, et après quarante ans passé sous la main de l’Éternel, il est appelé : « Et Moïse dit à Dieu, Qui suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël? » Et Moïse est un exemple parmi bien d’autres, écoutons le prophète Jérémie : « Et je dis, Ah, Seigneur Éternel! voici, je ne sais pas parler; car je suis un enfant. » Ici nous avons un absolue dépendance sur le Seigneur. Saul de Tarse était un grand homme dans son environnement. Mais s’il y a un seul homme dans toute l’histoire qui connaissait l’absolue dépendance sur le Seigneur, c’est bien l’apôtre Paul : « Mais nous-mêmes nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts. » C’est là que nous devrions être, des hommes morts ayant besoin d’être ressuscités. Des hommes morts ne peuvent rien faire, c’est là le principe de l’absolue dépendance sur le Seigneur ; et c’était le principe de vie du Seigneur Jésus : « Jésus donc répondit et leur dit, En vérité, en vérité, je vous dis, Le Fils ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une chose au Père », « Je ne puis rien faire, moi, de moi-même; je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste; car je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. »
                    « Établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations. », est la répudiation même de ce principe d’absolue dépendance. Ceci marque un changement du spirituel vers le naturel, Saül était leur choix, Saül l’homme qui leur a été donné par Dieu représentait tout ce qui plaisait à la chair. Regardez-le : il est plus grand que n’importe quel homme en Israël, il est plus beau, il est le plus beau spécimen qui était alors en Israël. Jugé naturellement, il est celui qui devait être choisi, aucun autre ne se compare à lui. « C’est lui que vous avez choisi, vous l’avez maintenant. Vous désirez ce qui est selon la chair, l’Éternel vous donnera ce qui est selon la chair. »
                    Qu’a fait l’Éternel face à cette situation ? Et bien, il fit deux choses : il les aida à avoir ce qu’ils désiraient, et c’est là une vérité bien troublante (cf. Psaume 78), Il céda à leur convoitise. Et là nous apprenons une autre leçon bien précieuse : une prospérité apparente n’est pas forcément un signe de bénédiction divine ! Une bénédiction, quelle qu’elle soit n’est pas toujours un bon signe. Vous pensez jouir d’une grande bénédiction, les choses se déroule exactement comme on le désire, et nous sommes satisfait. Ceci peut être un piège : tout dépend du motif se trouvant à la base. La gratification et plaisir naturels sont assouvis, il y a lieu de se glorifié, le merveilleux « Saül », quoi qu’il représente : un système, une organisation, plus important que tout autre, quelque chose qui se fait remarquer, quelque chose dans laquelle on peut se mettre en évidence, quelque chose que l’on remarque « regardez, regardez ! » : ceci peut être un terrible piège. Le Seigneur y est sûrement tout à fait étranger, Il n’a rien de commun avec cette chose. L’Éternel les a aidé a obtenir ce qu’il convoitaient, Il leur donna un roi. Il dit a Samuel de l’oindre, d’aller de l’avant selon leur désire. Ils étaient déterminés à avoir un roi, aussi les aida t-Il à l’obtenir, et nous connaissons la conclusion : un désastre et une tragédie spirituels.
                     Mais l’Éternel faisait autre chose face à cette situation. Alors que tout ceci prenait place, Il préparait secrètement quelqu’un qui serait selon son propre cœur. Non reconnu, pour l’instant, pas remarqué, pas manifeste alors que le peuple est occupé à obtenir leur Saül ; l’Éternel travail en dehors. Il y a le jeune David, choisi et oint secrètement, séparé a Dieu, traversant des temps extrêmement difficiles pendant tout le règne de Saül, pendant quarante longues années. Les terribles années que David a passé dans la caverne d’Adullam ! Mais l’Éternel œuvre en lui, faisant un profond travail en lui secrètement, le préparant pour le grand jour, et tous ceux qui sont découragés le rejoignent, disant : « Ce n’est pas ainsi que les choses devraient être, nous avons fait une terrible erreur, nous nous sommes égarés. Ce Saül ne remplit pas son rôle, nous sommes terriblement désappointés. » Et ceux qui étaient ainsi déçus, désillusionnés, leur cœur emplis de déception, rejoignaient David. Et l’Éternel formait quelque chose secrètement qui était véritablement selon le désire de son cœur.
                    Je n’aime point du tout être critique, mais je remarque ce fait chers amis, qu’il existe énormément de ce qui ressemble à Saül dans la chrétienté d’aujourd’hui. Tout ce qui est grand, beau, merveilleux, tout ce qui est selon la chair, tout ce qui attire l’homme naturel et le monde. Quelque chose de semblable aux nations, ceci est très présent dans la chrétienté. Mais n’est-il pas vrai, que même aujourd’hui, il y a des cœurs vides qui ont faim et soif qui ne trouve pas ce qu’ils désirent dans cette chrétienté ? Ils recherchent autre chose, et Dieu fait une œuvre secrète encore aujourd’hui, soyez-en surs. Allez de par le monde, et ici et là, un, deux, quelques uns dont les cœurs sont désillusionnés, et dont les cœurs recherchent la vérité et la réalité. Et le Seigneur œuvre ainsi secrètement, car tout ce qui d’après « Saül » ne le satisfera jamais. Et ce sont ceux-ci qui sont l’instrument dont Dieu se sert pour préserver son témoignage. Quand le jour sera là, où tout ce qui est de la chrétienté sera exposé, demeureront alors ceux qui connaissent le seigneur en vérité et en réalité.
                    Mes amis, c’est là la leçon. Soit nous sommes avec ceux qui désirent être comme les nations, soit nous sommes avec celui qui est selon le cœur de Dieu. « Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage, J’ai trouvé David, le fils de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma volonté. » « Ma volonté », que le Seigneur nous donne l’entendement quand à cette chose.

mardi 21 novembre 2017

Les Hommes Forts De David par T. Austin-Sparks

                     Ceci est une partie de l'histoire des actes des hommes puissants de David. Ce que je souhaite que vous constatiez c'est qu'il y avaient un certain nombre de géants - apparemment de la famille du géant originel, Goliath - desquels ces hommes de David s'occupèrent; et parallèlement à ceci, afin de nous amener dans notre position juste et adéquate, une position actuelle, je vous rappelle les paroles familières d' Ephésiens 6 : 10-12. "Au reste frères, fortifiez-vous dans le Seigneur... Notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes." C'est sur la relation de ces géants au géant originel, Goliath, que je souhaite attirer votre attention.

Une Réponse Corporative au Défi de l’Ennemi
                  
                     Nous savons que David fut tout d’abord manifesté par rapport au trône par sa relation avec ce géant originel – nous pouvons dire avec ce géant représentatif. C’était dans son combat victorieux contre Goliath que David fut remarqué publiquement, et cet événement marqua la première étape vers le trône d’Israël ; par rapport auquel il avait été oint. Nous avons maintenant avancé considérablement, et nous voyons la sécurité de ce trône comme étant le centre d’intérêts au moment de ces actions extraordinaires. Quand les hommes apparaissent, tout comme David, ils sont vus en relation avec le trône et avec celui qui est destiné à l’occuper. Mais le mouvement va de ce qui est personnel vers ce qui est corporatif. Dans le cas de David c’était personnel. Il combattit seul à seul dans la bataille contre Goliath, il était un emblème solitaire sur ce terrain. Lorsque le géant défiait Israël, tout le peuple s’enfuyait, mais David avança seul ; acceptant ce défi afin d’y répondre. Mais ici, dans cette portion de la parole avec laquelle nous sommes présentement occupés, tout est corporatif ; mais le défi est le même. Tout est réuni dans une compagnie. Le géant, le géant représentatif, à été l’objet d’une certaine attention et a été décapité ; mais il a laissé des descendants et ils sont tous des géants. Aussi le géant, dans son expression corporative, est mis au défi par l’expression corporative du trône.
                  
                    Tout ceci nous amène très clairement à la lettre aux Éphésiens. Nous savons qu’au début d’Éphésiens il est dit que le Seigneur Jésus a été ressuscité et élevé au dessus de toute principauté, et autorité ; ce qui est personnel et individuel a été accompli. Mais à la fin d’Éphésiens, l’assemblée est vue dans exactement la même relation, la question du trône menacé par les géants – principautés, autorités, les dominateurs de ces ténèbres, les puissants dans les lieux célestes – aussi par les troupes des esprits malins moins importants s’agitant tout autour. Je pense que cela est parfaitement clair. Aussi c’est cette compagnie, qui est appelée les hommes forts de David, qui est amenée à faire face aux descendants du géant et ceci afin de relevé le même grand défi du trône et de celui qui doit l’occuper. Ces géants doivent être confrontés par cette compagnie tout comme le géant avait été confronté par un seul.

L’Incarnation d’un Esprit
                  
                    Les hommes forts de David sont plus l’incarnation d’un esprit qu’ils ne le sont d’une certaine classe de personnes. Ils expriment une condition spirituelle, une vie spirituelle. Dans Éphésiens c’est l’Esprit. « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force. » Il est évident que dans cette lettre c’est par l’Esprit que nous sommes fortifier avec une grande puissance dans l’homme intérieur. Nous devons maintenant noter deux choses à propos de ces hommes forts.

Être Consacré en Amour à une Personne
                  
                    Premièrement ils sont consacrés à David. Nous ne pouvons ne pas voir combien ils l’aimaient, leur entière consécration à David. Nous reviendrons à ceci plus tard, mais vous vous souviendrez que quelques uns de leurs exploits étaient en relation avec certains désirs de David. C’était à lui qu’ils étaient consacrés et ceci était un trait assez distinctif. Nous remarquons que lorsque le géant Goliath avançait, le peuple lui, fuyait (1 Samuel 17 : 24). Pourquoi ? parce que le peuple était là principalement pour le bénéfice qu’il pouvait tiré de cette condition. Ils étaient préoccupés par ce qui les affectait. C’est ce qui caractérise sans cesse l’histoire d’Israël – quand les choses n’étaient pas favorables à leurs intérêts, alors ils étaient n’importe où sauf là où il fallait et quand il fallait. Ils étaient dispersés parce que ce qui dominait en eux était leurs propres intérêts. Mais ces hommes forts n’étaient en aucun cas concernés par leurs intérêts personnels et ces diverses choses ne les touchaient pas. Seul David comptait pour eux, alors que les autres de part leurs intérêts personnels s’enfuyaient à cause de la difficulté, à cause de l’immensité des conditions adverses, ces hommes forts voyaient l’adversité comme étant une opportunité pour prouver leur amour à leur seigneur. Ils lui étaient entièrement consacrés ; c’était, en principe, l’amour pour le Seigneur.

Consécration au Roi de Dieu
                  
                     Ensuite, bien sur, ils étaient consacrés à son trône. Lisez bien les choses qui sont dites à leur sujet, et vous verrez que leur loyauté n’était pas uniquement vers David en temps que personne, mais parce qu’ils connaissaient la place que Dieu avait donné à David, ils furent amenés à voir qu’il avait été divinement choisi pour occuper le trône. Pour eux le trône était celui de l’élu de Dieu. Ils parvinrent à cette conclusion par la discipline tout en arrivant au point où Saül ne comptait plus pour eux. Ils virent que David était l’homme de Dieu pour le trône. Ainsi ils lui étaient consacrés sur la double fondation de la destiné divine et de la dévotion personnelle. Je suis sur que cette simple vérité n’a pas besoin d’être trop appuyée ici. Nous nous occupons pleinement avec la proclamation de ces deux choses – que le Seigneur Jésus Lui-même a gagné la fidélité de nos cœurs, et que nous avons été amenés à voir qu’Il est Celui que Dieu à choisi pour la place d’autorité suprême à travers tout l’univers aux siècles des siècles. Ceci n’a rien à voir avec des intérêts personnels, nous sommes consacrés au Seigneur. Si nous étions occupés à nos propres intérêts, dès qu’un géant apparaîtrait, nous disparaîtrions rapidement, c’est cela le test. Le Seigneur œuvre très ardemment avec et en nous afin d’essayer de nous gagner à sa cause, afin de nous désintéresser de nos intérêts personnels quand notre relation avec Lui. Et ceci parce que dès que quelque chose nous touche ici-bas, ou dès que quelque chose de personnel est menacé, nous perdons très souvent la foi. Dans la présence d’une menace quand à nos intérêts, nous plions, nous nous éparpillons spirituellement ; alors même que nous sommes des croyants en relation avec le Seigneur. Nous devons écarter la considération de tout ce qui nous concerne, et nous devons prendre position pour les intérêts du Seigneur. Ceci est une chose très éprouvante et importante. Nous devons dire « Cela m’est égal comment je suis affecté par cette chose, mais combien le Seigneur va t-il souffrir de cette situation ? Que perdra le Seigneur si je m’efface, ou si cette chose prend le dessus ? Comment cela va t-il touché mon Seigneur et affecté son autorité ? » Ainsi ces hommes forts de David sont différenciés par rapport aux autres qui sont croyants principalement pour ce que cela leur rapporte personnellement, ceux-là même qui sont mis en déroute par l’ennemi parce que leurs intérêts sont menacés. Ces hommes exceptionnels nous parle de ceux qui sont passés outre la position de gratification personnelle et qui ont vus les intérêts de Christ et les desseins de Dieu concentrés en Lui pour la domination universelle.

La Responsabilité Corporative pour les Intérêts du Trône
                  
                     Il y avait un aspect dans lequel David devait être sauvé et secouru par ces hommes – et ceci nous amène au cœur des choses. Nous remarquons que dans les versets 16 et 17, un de ces géants, ceint d’une armure neuve, pensait frapper David, d’en faire le but de la destruction ; et David était engagé dans un très grand danger. L’homme qui avait exécuté le géant originel était maintenant en danger face à un des descendants de ce géant. Il fallut l’intervention d’un des hommes forts de David pour le sauvé et le secourir en éliminant le géant. Alors les hommes de David lui dirent : « Nous ne pouvons te perdre, restes en arrière et laisses-nous nous occupé de cette chose ; nous nous placerons entre toi et ce genre de danger. » Pensez-vous, peut-être, que ce n’est pas une bonne interprétation de placer le Seigneur Jésus à la place de David ici – « Seigneur Jésus, reste en dehors de ceci, nous allons prendre soin de Toi ! » Néanmoins, il y a un aspect dans lequel il est juste pour l’assemblée d’être concernée ; les intérêts, l’honneur, la gloire et le trône du Seigneur Jésus sont intimement liés avec l’Eglise. Ces choses ne sont pas de Son ressort uniquement, et il y a un certain aspect dans lequel Il peut perdre si l’Eglise échoue – un temps où Dieu pourrait dire à propos de Son Fils « Ce n’est pas à Toi d’intervenir ici, Tu l’a déjà fait ; c’est au tour de l’Eglise de se déporter et de tendre à Tes intérêts. » La vie de David, le trône de David, étaient placés entre les mains de ces hommes, ils saisirent intérieurement leur responsabilité, et combien celle-ci était grande ; et ce que David pouvait perdre s’ils ne se tenaient pas dans la brèche à ce propos. Il doit y avoir une compagnie parmi le peuple de Dieu pour s’élever à ce niveau, qui voit que la très grande signification du trône du Seigneur Jésus est entre leurs mains. Cela peut sembler un peu présomptueux, mais vous voyez sans doute ce que je veux dire. Si nous ne prenons pas notre responsabilité par rapport à l’agression des forces des ténèbres, si nous ne sommes pas fortifiés dans le Seigneur, si nous ne réagissons pas face aux principautés et puissances ; ce n’est pas seulement nous qui allons perdre mais le Seigneur aussi. Son trône va être affecté. Il nous a fait maintenant, en un sens, responsables de l’issue finale, et cette issue n’a rien de personnel mais elle est définitivement collective et corporative. Ainsi il doit y avoir un peuple (un nombre spécifique d’hommes est donné par rapport à David, mais cela ne doit pas être pris littéralement : ils sont représentatifs d’une compagnie spécifique), qui a vu les enjeux immenses de ce qui est présenté dans l’épître aux Éphésiens. Ces conseils éternels de Dieu concernant le Seigneur Jésus Christ, et la place qui est donnée à l’Église par rapport à ce dessein et quand à son aboutissement – cette compagnie qui a dépassée le stade de gratifications personnelles, et qui est maintenant totalement consacrée au Seigneur et au dessein de Dieu Le concernant ; et qui a compris que la responsabilité lui est échue.
                  
                    C’est ce que je ressens comme étant la parole du Seigneur pour nous maintenant – ne pas être des chrétiens « ordinaires », mais nous devons réaliser que Dieu doit avoir une compagnie qui Lui soit donnée, au sein même de la moyenne et de la médiocrité, et qui répond aux hommes forts de David et ceci afin de s’approprier l’issue ultime de la Souveraineté de Christ. Le Seigneur est impliqué dans ces batailles dans lesquelles nous sommes précipités, et elles ne sont pas uniquement nos batailles ; ce sont les batailles du Seigneur. Il y a des situations et des positions qui se présentent et qui sont gigantesques ; et elles peuvent être paralysantes. Lorsque Goliath s’avançait, le peuple était littéralement paralysé – si bien sur le fait de se sauver au devant de l’ennemi peut être considéré comme une paralysie ! Mais toute leur force les quittèrent devant la démonstration du géant. Nous pouvons être pétrifié par certaines des situations provoquées par l’ennemi, déployées pour éprouver la foi. Quelle sera l’issue de ces situations ? Un des facteurs décisifs est de porter nos yeux soit sur nous-même ou bien sur le Seigneur, si nous nous apitoyons sur notre sort, si nous nous abaissons à notre propre niveau – ce qui est exactement ce que l’ennemi recherche a faire – ou bien si nous disons « Eh bien, le Nom et l’honneur du Seigneur est en jeu ici, la véritable cause c’est la Souveraineté, la Seigneurie l’ Ascendance du Seigneur » et, comme ces hommes forts l’on fait, alors faire face à la situation sur ce plan là. Ils n’attendaient pas toujours que ce soient les ennemis qui commence les hostilités. Lorsque des ennemis étaient en embuscade, les hommes prenaient l’initiative. Je suis le dernier a suggérer que nous ne devrions pas être éveillés et timides quand aux forces spirituelles agressives. Nous pourrions faire cela à notre détriment, et je vous rappelle aussi que c’est le genre de chose qui est extrêmement dangereux à faire individuellement. Ceci est l’œuvre de l’Eglise – l’assaut corporatif quand à des situations qui se préparent et qui pourraient littéralement nous paralyser et nous mettre hors d’état. Le Seigneur doit avoir un tel peuple dans lequel réside l’initiative de sa Seigneurie.

Souffrir pour la Cause du Corps
                   
                    Il doit y avoir un compagnie pour faire face à la situation – puis-je utiliser le mot ? – par procuration. Il y a tous les autres, il y a tout Israël, mais beaucoup ne peuvent tenir, ils n’ont pas la position spirituelle requise ; ils sont dans la faiblesse spirituellement. Pour ceux-là, dès qu’ils sont affectés par une situation dangereuse et difficile, ils deviennent comme paralysés et perdus. L’ennemi va t-il créer une telle situation universelle ? Non, pour la cause de l’Église il doit y avoir ceux qui prennent la position des hommes forts par procuration pour la cause commune, les forts pour porter les fardeaux des faibles, pour prendre l’initiative à cause de et pour la cause de l’Eglise. Je suis sur que parmi les hommes forts du Seigneur, l’apôtre Paul a « atteint les trois premiers » ; et c’est lui qui dit « pour son corps qui est l’assemblée » Colossiens 1 : 24. Il accomplit ce qui restait encore à souffrir des afflictions du Christ pour son corps – une souffrance par procuration, pas pour le péché, ce qui est du ressort du Christ uniquement, mais pour la victoire de l’Eglise. Nous sommes familier avec l’importance qui est donnée dans le Nouveau Testament à la force et au courage spirituels. Je pense que ces histoires écrites dans l’Ancien Testament à propos de David et de ces hommes forts, ne doivent pas être considérées comme étant des histoires pour enfant, mais plutôt pour nous indiquer la véritable signification du courage, de la hardiesse spirituelle ; d’être fortifié dans le Seigneur. Elles sont en fait des illustrations de ce que nous trouvons dans la lettre aux Ephésiens. Ce que le Seigneur voudrait nous faire savoir, c’est qu’Il a besoin d’une compagnie qui, ayant vu la véritable nature de cette guerre spirituelle, s’élèvera au dessus de la médiocrité des intérêts et gratifications personnels, et, qui pour Sa cause et celle de Son peuple, s’enhardisse quand à cette bataille contre les puissances spirituelles ; et qu’ainsi elle ouvre une voie de victoire pour l’Eglise.

Tiré du magazine « A Witness And A Testimony », Juillet 194