dimanche 30 avril 2017

La perte du salut selon Spurgeon

Si l’un des saints chers au cœur de Dieu pouvait périr, alors tous le pourraient. Si un seul membre de l’alliance pouvait se perdre, alors aucune promesse de l’Évangile n’est vraie, mais la Bible n’est que mensonge et il n’y a rien en elle qui soit digne de mon  acceptation… Si Dieu m’a aimé une fois, il m’aimera pour toujours.

Je ne peux croire ni prêcher un Évangile qui me sauve aujourd’hui et qui me rejette demain ; un Évangile qui m’ajoute à la famille de Christ pour une heure, et qui fait de moi un enfant du diable l’heure suivante ; un Évangile qui premièrement me justifie et qui ensuite me condamne ; un Évangile qui me pardonne, puis ensuite me jette en enfer. Si un tel évangile est répugnant à la raison, combien plus l’est-il à la pensée du Dieu que nous prenons plaisir à servir.

Chrétien, il ne dépend pas de vous que vous persévériez ou non -il ne s’agit pas d’une bénédiction optionnelle. Vous devez persévérer, autrement tout ce que vous avez connu ou ressenti ne vous aura servi à rien. Vous devez continuer votre chemin si vous êtes de ceux qui sont sauvés.

Spurgeon est cependant conscient de l’apostasie notoire de certains se donnant comme chrétiens, mais il est également au clair quant à leur condition spirituelle :
Les chrétiens temporaires ne sont pas des chrétiens. Seuls ceux qui continuent de croire rentreront dans le paradis.
ou encore :
Les saints prouvent leur conversion par leur persévérance, et cette persévérance provient d’un soutien continuel de la grâce dans leur âme.


C’est donc très clair dans l’esprit de Spurgeon : les vrais chrétiens, ceux qui sont réellement régénérés, démontrent l’authenticité de leur expérience du Saint Esprit par leur persévérance, tandis que les apostats démontrent dramatiquement que leur conversion n’a jamais été réelle

Nous croyons à la persévérance des saints, mais beaucoup ne sont pas des saints et par conséquent ne persévèrent pas. Ceux qui ne sont saints que de nom ne démontrent aucune persévérance finale.

Peut-être êtes vous en désaccord avec Spurgeon ? Si tel est le cas, c’est réellement triste, car vous vous privez d’une grande assurance et d’un puissant réconfort dans la foi.
Mais que vous le vouliez ou non, si vous êtes réellement à Christ, tôt ou tard vous démontrerez la véracité de cette doctrine.

Et c’est avec ces paroles de Spurgeon que nous concluons :
Comme je l’ai parfois dit à un frère rejetant la doctrine de la persévérance finale, après avoir constaté sa manière de vivre dans la sainteté : “Cela ne fait rien, frère, vous persévérerez jusqu’à la fin, et alors vous prouverez cette doctrine à laquelle vous ne croyez pas.”
Spurgeon (tiré du "bon combat")




vendredi 28 avril 2017

(5) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 5 - Le Parcours du Fils de Dieu


Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit; et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe; et il y eut une voix qui venait du ciel, Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai trouvé mon plaisir.   (Luc 3 :21-22)

Et le diable lui dit, Si tu es Fils de Dieu.   (Luc 4 :3)

Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem.  (Luc 9 :29-31)

Et il y eut une voix venant de la nuée, disant, Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le.  Luc 9 :35)

Et Jésus, criant à haute voix, dit, Père! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.  (Luc 23 :46)

[Jésus Christ] déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’ Esprit de sainteté, par la résurrection des morts, Jésus Christ, notre Seigneur.   (Romains 1 :4)

Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils.  Hébreux 1 :1-2 

Mais quant au Fils : ‘Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne’.  (Hébreux 1 :8)

                   Ces passages nous conduisent rapidement dans le développement de la qualité du Fils de Dieu, dans la personne de Jésus Christ.

               Le premier passage renferme l'affirmation des cieux, la déclaration du Père, « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir .»

                  Le second passage introduit ce côté de la qualité du Fils, où elle est mise à l'épreuve, « Si tu es le Fils », un défi et une épreuve qui ne se borneront pas seulement aux quarante jours du désert.

              Le troisième passage définit la qualité du Fils, « Il fut transfiguré », et encore une fois, en présence de cette transfiguration, la voix du Père proclame: « Celui-ci est mon Fils bien aimé. »

                 Le quatrième passage est le triomphe de la qualité du Fils, « Père » !

                 Le cinquième passage établit le Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par Sa résurrection d'entre les morts. Par l'attestation unique de Dieu, par l'exercice de Ses prérogatives dans la résurrection, la qualité du Fils est rendue unique en Christ, parce qu'Il est le Premier – la résurrection d'entre les morts.
Le sixième passage montre la qualité du Fils élevé : « Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles 

                 La qualité du Fils a une signification beaucoup plus profonde, beaucoup plus grande, beaucoup plus vaste que celle d'une simple relation. Jésus Christ est le Fils de Dieu de toute éternité. C'est un mystère que nous n'essaierons pas d'expliquer, mais nous croyons au fait.

                Cette qualité de fils nous est montrée comme embras¬sant le plan de Dieu dans toute sa grandeur, dans toute sa plénitude et dans toute sa gloire, en ce qui concerne la race créée. Cette qualité du Fils nous a été apportée, dans ce monde, d'une manière merveilleuse, et elle opère par des voies diverses, afin que soit réalisé le dessein de Dieu concernant l'homme, le dessein de faire de nous des fils.

                  Éphésiens 1 :5 : « Nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté 

                Galates 3 :26 : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus . »

                   Romains 8 :19 : « Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu .»

                   1 Jean 3 :2 : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est 
Hébreux 2 :10: « Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. . »

              Il y a naturellement, dans la qualité du Fils en Jésus Christ, une des personnes de la Trinité divine, quelque chose à quoi nous n'arriverons pas, mais le Seigneur Jésus, descendu sur cette terre en Sa qualité de Fils, est venu pour amener à l'existence cette qualité de fils entre les hommes et Dieu, et cette qualité de fils se réalise en nous dans les mêmes lignes que Sa qualité de Fils, qui se développa par l'épreuve.

                 Ensuite, cette qualité de fils formée par l'épreuve doit s'exprimer d'une manière correspondante à cette qualité du Fils glorifié, lorsqu’Il parut sur la montagne de la Transfiguration ; alors ce corps d'humiliation sera changé et rendu semblable à Son corps de gloire, ce sera la consommation de la qualité de fils.

                Puis nous voyons que la qualité du Fils, après avoir été affirmée des cieux, est immédiatement soumise, par Dieu Lui-même, à une suite d'épreuves. Cette qualité du Fils est une chose qui doit être établie, et son but parfait est atteint par le moyen de l'épreuve. Le Nouveau Testament insiste là-dessus; bien que nous ayons été prédestinés d'avance à l'adoption de fils, que nous soyons nés de nouveau, que nous ayons été ramenés dans les relations initiales d'enfants avec le Père, bien que l'Esprit de Son Fils soit en nous, nous pouvons cependant ne pas arriver à la bénédiction tout entière contenue dans cette qualité de fils. Pour arriver à toute la bénédiction que contient cette qualité de fils, il faut que nous ayons: (1) les épreuves, (2) la victoire. Lorsque la qualité de fils se manifestera à la fin, elle sera le résultat mûri du triomphe à travers les épreuves. Cela s'adapte à notre vie de tous les jours. Le Seigneur est très patient. Malgré tout ce qu'il y a en nous, l'Esprit de la qualité du Fils est plus profond que nous-mêmes, et Il peut nous faire triompher.

               La Transfiguration est une chose qui Lui a été accordée, parce qu'Il l'a méritée à toutes les étapes de Sa vie; c'est à dire qu'il n'y avait pas besoin, en ce qui Le concerne, qu'Il aille à la Croix. Mais c'est pour nous qu'Il a dû descendre et prendre le chemin de la Croix; et de la montagne de la Trans¬figuration, nous regardons en avant pour voir l'issue de l'épreuve de notre foi, et nous entendons ces paroles: « Il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance. », 1 Corinthiens 15 :43

                  Il semble que nous vivions en un temps où Dieu concentre Sa pensée sur les saints, sur Son propre peuple. Il ne nous demande pas de lâcher notre intérêt pour les perdus, mais le moment est venu où, d'une nouvelle manière, les saints sont conscients de leur besoin de connaître le Seigneur, où ce qui les avait satisfaits jusqu'ici ne leur suffit plus. Le cri d'un besoin s'élève parmi le peuple de Dieu, une faim nouvelle, mais II ne répond pas à ce besoin dans les grands mouvements publics. Il va plus profondément que cela, Il va vers ce qui est individuel ; vers les deux ou trois. Cette création soupire, elle attend la révélation des fils de Dieu, et ce soupir deviendra de plus en plus intense, à mesure que s'approche leur manifestation. « Car aussi, dans cette tente, nous gémissons. », en nous-mêmes. La montagne de la Transfiguration est la manifestation de la qualité du Fils. C'est pour arriver à cette fin que nous gémissons en nous-mêmes. 


T.A. Sparks

fin

mercredi 26 avril 2017

(4) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 4 - La Communion de Ses Souffrances

Lecture : 1 Pierre 1

Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort .  (Philippiens 3 :10)

Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas, car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.  (2 Corinthiens 4 :17-18)

               L'épreuve de la foi devient de plus en plus rude. La fin de cette dispensation doit être marquée par une épreuve et une souffrance de plus en plus profondes pour les enfants de Dieu. Ils en sortiront pour entrer dans la gloire. Ce sera une aide pour nous de voir quelque chose de la signification de la communion de Ses souffrances.

                        Dans la grande victoire qu'Il remporta par la Croix, le Seigneur Jésus a vaincu le prince de ce monde et Il a détruit ses œuvres. Quelles étaient ces œuvres du Diable, pour la destruction desquelles le Fils de l'homme a été manifesté ? Quel était le point de mire de son œuvre maléfique ? Premièrement et avant tout, les œuvres du Diable étaient dans l'homme. Lorsque nous considérons l'homme, tel que Dieu l'avait voulu et qui nous est présenté dans la personne de Jésus Christ, et que nous regardons ensuite l'homme tel qu'il est en dehors de Christ, nous pouvons voir ce que sont les œuvres du Diable. L'homme est un être brisé; il est le sujet et le centre d'un conflit qui se livre en lui-même; il a été jeté entièrement hors de sa voie.
Nous voyons ensuite l'incapacité produite en l'homme par l’œuvre de Satan; l'homme ne peut pas accomplir ce à quoi il avait été destiné.

                     Puis, nous voyons la séparation, l'éloignement de l'homme d'avec Dieu.

                    Le Fils de Dieu a été manifesté pour détruire les œuvres du Diable dans l'homme. Christ, le Fils de l'Homme, de jour en jour dans Sa propre vie, a frustré et rendu sans effet ses œuvres. Il y a derrière la vie terrestre du Seigneur Jésus un drame spirituel. Satan n'a jamais trouvé une place où il ait pu s'ancrer dans cet Homme.

                En nous-mêmes, dans notre vie humaine, comme nous le savons bien, l'élément personnel, les désirs de la chair et de l'âme sont dominants. Nous sommes influencés par nos émotions, par nos sentiments, par nos raisonnements, par notre force de volonté et nos déterminations personnelles. C'est là que commence pour nous le conflit. Le Seigneur Jésus agissait comme l'homme que Dieu avait voulu, et non pas simplement sur le niveau de l'âme; Il disait, « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. » C'est de cette manière qu'Il remédia au déséquilibre humain et qu'Il triompha de ce désordre de l'humanité; Il rétablit l'ordre, et maintint l'ordre divin dans la nature de l'homme. Il le fit en refusant toute sorte de gouvernement autre que le gouvernement de Dieu par Son Esprit.

                  Le temps vient où nous aurons été rendus parfaits, et où nous aurons ces capacités spirituelles qu'Il possédait lorsqu'Il était ici-bas : une perception parfaite de la pensée de Dieu, une compréhension parfaite de la volonté de Dieu.

                 C'était pour Lui, une question morale, c'est à dire que le Seigneur Jésus, dans Son conflit avec l'ennemi, était engagé dans un conflit moral, dans le sens le plus large. C'est en Sa qualité d'être moral, d'être responsable devant Dieu, qu'Il dut, en toutes choses, satisfaire les exigences divines. S'il y avait eu en Lui une chute sur un seul point moral, le résultat en aurait été une paralysie de Son ministère. C'était ce que l'ennemi recherchait. Son ministère n'était pas simplement officiel. C'est là que les disciples se trompèrent, lorsqu'ils voulurent faire du ministère, du service du Seigneur, une chose officielle, publique et populaire. Lorsque le Seigneur se trouvait sur la montagne, un homme amena son fils aux neuf disciples, afin qu'ils en chassent le démon qui le possédait; ils ne le purent pas. Ils avaient fait une tentative et rien ne s'était produit; et lorsqu'ils en demandèrent la raison au Seigneur Jésus, il leur expliqua que c'était une question de position spirituelle, et non pas d’une position officielle, ni d’une fonction.

                 Si nous voulons porter du fruit, avoir de la valeur spirituelle envers les autres, connaître le service fructueux, ce sera précisément dans la mesure où nous entrons dans cette victoire du Seigneur Jésus sur les œuvres du Diable ; et nous y entrerons d'une manière spirituelle.

                 Ce ne fut pas seulement de jour en jour qu'Il détruisit les œuvres du Diable, mais Il leur fit face une dernière fois et suprêmement dans Sa Croix, pour leur destruction totale et finale. Ce fut un conflit moral.

                  Les saints héritent des valeurs de la victoire de Christ, c'est quelque chose qui est offert à la foi, dont la foi doit se saisir, une chose que les croyants doivent s'approprier. Christ et les Siens sont unis d’une telle façon, qu 'II doit les faire passer, en une certaine mesure, dans le chemin qu'Il a Lui-même pris. L'Église est si une avec sa Tête, qu'elle doit partager Ses souffrances, afin d'entrer de manière pratique dans les valeurs spirituelles de Sa victoire parfaite. C'est pour l'Église qu'Il a accompli une telle victoire. Dieu n'a jamais voulu que le Seigneur Jésus soit une entité isolée, mais Il a voulu qu'Il ait un peuple avec Lui. Ce n'était pas pour Lui qu'il était nécessaire de suivre ce chemin pour arriver à cette gloire, mais c'était pour qu'un peuple y soit amené. C'est dans la communion de Ses souffrances que sont produites les qualités nécessaires à Son peuple, pour être en communion avec Lui dans Son règne. Nous ne nous approprierons jamais par la foi aucune des richesses que le Seigneur Jésus a pour nous, sans que nous ne soyons mis à l'épreuve à son sujet; nous aurons à passer par un conflit terrible et à traverser le feu avec cette chose. Nous avons, pour chaque valeur et pour chaque vertu morales, à passer dans une certaine mesure par le chemin que le Maître a pris. Nous devons connaître la communion de Ses souffrances, parce que nous sommes appelés à être avec Lui dans la position qu'Il occupe, car Il ne veut pas être dans la gloire et nous laisser en arrière, Il ne veut pas être dans la gloire sans Son Église. Ces deux choses ne peuvent jamais être séparées dans la Parole de Dieu. La gloire sera la manifestation des richesses morales, l'éclat de la Perfection de Christ ; et lorsque nous serons glorifiés, l'œuvre finale de notre perfectionnement aura été achevée, et les excellences morales de Christ rayonneront de nous.

                    C’est cela qu’Il accomplit en nous. Nous ne le pressentons pas, mais le jour vient où le voile sera ôté et où Il montrera ce qu'Il a accompli dans la communion de Ses souffrances. Il est très facile pour nous de nous sentir pareils à Job, mais il y a ceci en Job – tandis que la main de l'ennemi était sur lui et que Dieu le permettait, tout le mal qui se trouvait en Job était ramené à la surface. Il semble devenir de plus en plus mauvais, mais tout à la fin Dieu peut dire de Job des choses merveilleuses.

                  Vous pouvez prêcher des milliers de sermons tout en faisant très peu de bien, et vous pouvez vivre une heure, dans un lieu de péché et de mal, en contact avec Dieu, et y faire quelque chose qui aura de la valeur pour l'éternité. Aucun ministère n'a de prix s'il n'a comme base cette valeur morale, les œuvres de Satan ayant été détruites.

                   Partout où Christ est présenté dans les Écritures comme quelqu'Un que nous devons imiter, Il l'est toujours en relation avec Ses souffrances. La phrase : « Vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces », a comme contexte, « Car aussi Christ a souffert. » Nous sommes donc appelés à entrer dans la communion de Ses souffrances en vue de la communion éternelle de Son service.


à suivre...

lundi 24 avril 2017

(3) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 3 - Le Dieu de gloire

Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.  (Romains 6 :4)

Jésus, l’ayant entendu, dit, Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.  (Jean 11:4)

Jésus lui dit, Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?   (Jean 11 :40)

Le Dieu de Gloire

                    Il y a un fait que le cœur de tout enfant de Dieu doit saisir définitivement, et qu'il doit retenir avec persistance: c'est que Dieu est le Dieu de gloire. Nous savons que si souvent une situation parait être sans espoir, qu'elle semble ne pouvoir aboutir qu'à une issue certaine de calamité et de honte, et que l'ennemi alors cherche inévitablement à nous faire accepter la certitude de notre défaite. Il se trouve donc que notre foi doit faire face à une demande, à la nécessité de croire sincèrement, fermement, avec persistance, que Dieu est le Dieu de gloire.

                 Dieu apparut à Abraham comme le Dieu de gloire, lorsqu'il était à Ur en Chaldée, et cela alors même qu'il était encore bien loin de la gloire. Tout ce qui se passa, entre cette première apparition de Dieu et l'issue suprême, fut une longue suite de choses qui n'étaient certainement pas la gloire; mais dès le commencement, Dieu était apparu comme le Dieu de gloire. Dieu n’entreprendrait jamais une chose, s'Il ne devait l'achever dans la gloire.

                 Jésus Christ fut ressuscité d'entre les morts à la gloire du Père. Lorsque Dieu ressuscitera d’entre les morts ceux qui sont en Christ, Il veillera à ce que, ceux qu’Il ressuscite soient prêts pour la gloire, prêts à être glorifiés. Lorsque le Seigneur Jésus était sur cette terre, Dieu accomplissait par Lui une chose qui annulait, qui renversait, qui répudiait, qui brisait tous les éléments qui s'étaient opposés à la gloire de Dieu. Le Fils de Dieu fut manifesté pour détruire les œuvres du Diable. Tous les éléments que l'ennemi chercha encore une fois à introduire dans le dernier Adam, comme il l'avait fait dans le premier, pour frustrer la gloire de Dieu, furent vaincus dans la Personne du Seigneur Jésus. Personne ne saura jamais ce que dut supporter l'âme du Fils de l'homme, lorsque durant ses dernières heures, pareilles à un déluge impitoyable, Il descendit dans la mort pour vaincre la somme totale du mal, c'est à dire la mort.

1. C'est la gloire de la sainteté

                   Dieu ne peut pas glorifier une chose qui ait en soi le péché. Le péché qui rendait impossible la gloire de Dieu, a été anéanti en la personne du Seigneur Jésus pour nous par Sa Croix; et Il a été fait pour nous de la part de Dieu justice, sanctification et rédemption. C'est pourquoi il y a pour nous, dans la résurrection du Seigneur Jésus, une justice grâce à laquelle nous pouvons arriver à la gloire et être glorifiés.

                Comment nous saisirons-nous du Dieu de gloire, comment croirons-nous au Dieu de gloire, et comment saurons-nous que le Dieu de gloire apporte Sa gloire dans nos vies? Ce sera tout premièrement sur la base que nous nous saisissons de Christ ressuscité, qui a été fait pour nous justice de la part de Dieu. Il n’y a pas de gloire lorsque nous nous contentons de ce que nous sommes.

2. C’est la gloire de la perfection

                  Le Seigneur Jésus a été rendu parfait par les souffrances; Il a donc été élevé à la gloire du Père, parce qu'Il est parfait. Dieu s'est donné de nous amener, par la foi, à la gloire ; après avoir rendu parfait l'Auteur de notre salut.

3. C'est la gloire d'une suprématie absolue

                  Dieu a permis que le Seigneur Jésus pénètre dans le royaume où furent déchaînées contre Lui toutes les puissances ennemies de Dieu. Il les a toutes rencontrées d'une manière morale; c’est à dire que la bataille s'est livrée dans Sa propre âme, et qu'Il a triomphé. Lorsque nous faisons une petite expérience de la malveillance du diable, c’est quelque chose de terrible; mais le Seigneur Jésus en a rencontré toute l’ardeur du diable et Il a vaincu. La suprématie de Dieu s’est exprimée dans un Homme – Jésus Christ Homme – dans Sa résurrection. Si nous souffrons avec Lui, nous serons aussi glorifiés avec Lui : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. », Romains 8 :16-17

4. C'est la gloire de la Vie

                 Le péché a été anéanti dans la mort de Christ. Il a été entièrement anéanti pour nous, lorsque nous avons pris par la foi notre position dans le baptême, « baptisés dans Sa mort » – « afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. », (Romains 6 :4). Et ainsi, nous arrivons au point suprême, au résultat glorieux: « Car les gages du péché, c'est la mort; mais le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle. », (Romains 6 :23)

5. Les prémices

                 Les provisions spirituelles de tout cela ont deux facettes : (1) Christ élevé en la présence du Père est les prémices. (2) « Dieu nous a donné les arrhes de l'Esprit. », l'Esprit de gloire nous a été donné et habite dans nos cœurs.

 6. Le fondement et les moyens

                La base et les capacités de cette œuvre c'est la vie du Seigneur ressuscité en nous maintenant et c’est sur le fondement de cette vie qu’agit le Saint Esprit en nous. 

à suivre....

samedi 22 avril 2017

(2) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 2 - Christ – l’Homme selon Dieu


Lecture : Hébreux 2 ; 2 Corinthiens 3 :15-18

                    Dans tout ce qu'implique le fait que Jésus a paru comme un simple homme, il y a ceci : la constitution et la perfection de l'homme selon la pensée de Dieu. Il a appris l'obéissance par les choses qu’Il a souffertes, Lui qui était sans péché, et dont la nature était parfaite dans l'innocence. Il y avait une perfection qui devait être développée: « Il rendit parfait le chef de leur salut par des souffrances. » 

                  En Lui, Dieu a un Premier, un nouvel Homme ; le Premier d'une race nouvelle. Cet Homme selon la pensée de Dieu sera un Homme entièrement selon l'Esprit et non point selon la chair. La sainteté a une grande place dans la Parole de Dieu. La sainteté n'est pas pour les chrétiens avancés seule¬ment. La vie chrétienne, du commencement à la fin, est une question de sainteté. « Achevant la sainteté dans la crainte de Dieu. », 2 Corinthiens 7 :1. Avoir la crainte de l'Éternel, c'est simplement comprendre la pensée de Dieu et y obéir. « La crainte de l'Éternel est le commencement de la connaissance. », Proverbes 1 :7). La sainteté doit être développée en nous. Lui, Il est saint. Il est dit du Seigneur, dès avant Sa naissance : « La sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu ».

                    Il y a une différence entre l'innocence et la sainteté. L'innocence est une bonté passive et négative. La sainteté est une bonté positive et résultante. Adam avait été créé innocent, et non pas saint; mais il avait été créé avec une capacité de sainteté. Et, lorsque l'épreuve vint, c'est toute cette question de sainteté ou d'impiété dont il fut question.

                    La vie du Seigneur Jésus a été une suite continuelle d'épreuves, au sein de conditions adverses, et Il était appelé à exercer constamment Sa volonté qui résultait dans des choix, à l'égard de ce qu'Il savait être la volonté du Père. Et à mesure qu'Il le faisait, la sainteté devenait de plus en plus parfaite en Lui.

                 La sainteté vient de l'Esprit; elle s'oppose à la chair, et elle est à la base de tous les mouvements de notre âme. Pensez à la douceur du Seigneur Jésus. Paul écrit aux Corinthiens, dans sa seconde lettre: « Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ.. » Le Seigneur Jésus dit : « Je suis débonnaire et humble de cœur » . « Bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre ». La douceur est l'un des grands traits du Seigneur Jésus, et elle est étroite¬ment liée à la sainteté.

             La douceur, du côté négatif, c'est l'absence de tout désir de défense personnelle. Du côté positif, c'est l'esprit qui supporte l'injustice. Sous la provocation, la réaction de l'âme sera naturellement de se défendre. La douceur est juste l'opposé de la chair, elle est un fruit de l'Esprit. La douceur, c'est de la discrétion; elle n'affirmera pas le « moi ». La chair est orgueilleuse. La douceur est l'opposé de cela. La tentation conçue par le diable consistait à amener le Seigneur Jésus à montrer Sa puissance, à faire voir ce qu' Il peut faire. « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert. », dit-Il. « Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. . » La sainteté est très pratique. L'essence de la vraie douceur est positive.

                   « Les débonnaires hériteront de la terre. » Le Seigneur Jésus a hérité Sa place dans la gloire, à cause de la voie qu' Il a suivie, dans le perfectionnement de la sainteté. Il s’est anéanti Lui-même et Il a pris la forme d'un serviteur. C'est de la douceur, et c'est à cause de cela qu' Il a été souverainement élevé par Dieu.

                   Avez-vous vu Jésus, doux et humble de cœur? Quel effet ce trait de Son caractère a-t-il produit sur vous ? Peut-être, d'un côté, Vous êtes-vous senti très misérable. Il y a en nous une terrible compétitivité, qui est contraire au Seigneur, qui est de la chair, qui est impure. Une contemplation du Seigneur Jésus nous sera salutaire, et elle devrait produire son effet du côté positif, afin qu'il n'y ait plus en nous de cette impureté, et que nous puissions désormais chanter avec une conviction plus profonde, « Je voudrais être comme Jésus ». Il faut que nous Le voyions pour être changés.

                Le Seigneur Jésus a été rendu parfait, Il a atteint la maturité ; Il est devenu un Homme accompli dans cette sainteté. Maintenant, de l'Homme mature viendront des enfants : « Il verra du fruit du travail de son âme. » Il est intéressant de remarquer que, Adam ayant été créé en homme pleinement formé, le mariage est immédiatement institué, et que l'épreuve s'applique aussitôt à l'égard de la postérité attendue. Quelle sorte d'enfants y aurait-il eu, si Adam avait choisi la voie opposée à celle qu'il prit ? Les enfants auraient été positivement saints, Adam avait été créé avec des capacités de sainteté, mais il devait être soumis à une épreuve pour que ces capacités se développent; il succomba et devint impur, les enfants furent impurs, et la race tout entière est devenue une race impure. Le Seigneur Jésus Christ est un autre Adam; Il est saint, Il est soumis à l' épreuve durant des années, et Il rend parfaite la sainteté; la sainteté devient de plus en plus positive et triomphante en Lui. Et dans la dernière épreuve de la Croix, qu’Il sait être dans la volonté du Père. Il répond encore une fois positive-ment à cette volonté; Il est accompli, rendu parfait par les souffrances. « Il verra du fruit du travail de son âme »; « Amenant plusieurs fils à la gloire .» – Comment ? Par ce Fils parfait implanté en nous et formé en nous par l’Esprit Saint.

                Cette question de Sa souveraineté se pose dans des choses très simples; ce qui la manifestera, ce sera la douceur apportée sous la provocation, la douceur à travers les tentations ; la douceur alors que la chair aimerait tant faire respecter ses droits.

à suivre...


jeudi 20 avril 2017

(1) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 1 - Une Vision qui Gouverne Tout


« Jésus Christ – lui est Seigneur de tout. », Actes 10 :36
« Mais Pierre dit, non point, Seigneur. », Actes 10 :14

                   Pierre croit de tout son cœur que Jésus Christ est le Seigneur. Il a fait, le jour de la Pentecôte, cette déclaration définitive: « Dieu a fait et Seigneur et Christ ce Jésus ». Et cependant, Pierre n'en est pas encore arrivé à ne plus dire: « Non point, Seigneur. » Il y a une contradiction à mettre ce mot « Seigneur » juste après un « non » .

               La Seigneurie, la souveraineté de Jésus Christ entraîne des conséquences qui s'élèvent avec persistance, et qui défient même nos affirmations. Nous n'hésiterons pas à déclarer: « Il est le seigneur de tout » ; mais nous pourrons cependant, à certains moments et pour certaines raisons, discuter avec le Seigneur et aller jusqu'à Lui dire : « Non point, Seigneur ». Il est nécessaire que la souveraineté de Jésus Christ soit pour ainsi dire forgée en nous, pour que toute contestation soit anéantie, et que ce que nous croyons et affirmons comme un grand fait devienne dans nos cœurs la réalité la plus décisive.

                       Une vision de Jésus Christ le Seigneur doit être fondamentale, mais elle est en même temps une chose qui va continuellement en augmentant. La base de toute la pensée de Dieu et de toute Sa volonté pour l'homme, c'est qu'il voie Jésus Christ comme le Seigneur. C'est pourquoi nous avons, avant toute nouvelle phase de l'activité divine, une présentation du Seigneur, qui gouvernera cette nouvelle activité de Dieu.

                    L'évangile selon Jean s'ouvre par une présentation incomparable, au commencement de Sa vie terrestre. « Au commencement... la Parole... avec Dieu... était Dieu ». . Et c'est ce qui gouvernera tout ce qui suit. Pour appréhender tout le sens de ce que contient Sa vie terrestre, il est nécessaire, non seulement de voir qui Il est, mais de Le voir, Lui. Il 'est la Parole, qui était avec Dieu au commencement, qui était Dieu, par qui toutes choses ont été créées.

                   L'ombre de la Croix est jetée immédiatement sur Son sentier; Il emmène donc Ses trois disciples intimes sur une montagne, et Il est transfiguré. Aussitôt après; Il parle d'une manière plus définitive et plus directe concernant Sa mort prochaine. Cette transfiguration produit sur Ses disciples une impression ineffaçable. Longtemps après, Pierre écrira: « Et nous, nous entendîmes cette voix... sur la sainte montagne ». C'est un mystère – qui nous est cependant expliqué à mesure que nous comprenons l'instabilité de nos propres cœurs – que, après une telle révélation, l'un des trois ait pu Le renier, et que tous L'aient abandonné. Cependant, Dieu avait fait là quelque chose sur la base de laquelle Il allait agir dans l'avenir.

                Durant les quarante jours qui suivent la résurrection, nous avons une présentation merveilleuse du Seigneur ressuscité. Nous en avons l'explication dans le fait que l'Église a été constituée en ces jours-là sur la base du Seigneur ressuscité et de tout ce qu'Il est. L'Église sera éventuellement semblable à Lui dans la résurrection; toute limitation terrestre et temporelle étant supprimée, elle sera rendue conforme à Son corps glorieux.

                   Le Saint Esprit viendra plus tard pour accomplir Son œuvre, et rendre les croyants conformes à cette image du Fils.

                   Puis c'est l'Ascension. Les disciples Le voient lorsqu’Il s'élève. Ils restent le regard fixé au ciel, un ange leur parle, expliquant que ce qui vient d’arriver est un événement qui doit gouverner l'avenir, c'est à dire que la vie et le caractère de l'Église, durant toute cette dispensation, seront essentiellement célestes. Sa Tête est dans les lieux célestes; l'Église elle-même y est assise avec Lui; sa vie, ses ressources, sa nature, toutes sont célestes.

                    Tout cela est une chose progressive dans le plan Divin, et chaque phase de son développement est préparée par une présentation du Seigneur.

               Le ministère de Ses serviteurs est fondé sur une révélation de Jésus Christ. C'est ainsi que l'apôtre Paul a été constitué Son serviteur.

                    Le livre de l'Apocalypse, dans ses grandes lignes, contient deux choses: le jugement de l'Église et le jugement des nations. Nous avons en vue, dans le premier chapitre de ce livre, la consommation de ces jugements, une nouvelle présentation de Jésus Christ, le Seigneur.

                 Tous ces faits sont liés à notre bien personnel et à la volonté de Dieu pour nous. Le Seigneur Jésus est la solution à tous les problèmes, la clef pour toutes les situations, la réponse à tous les besoins, la plénitude pour la vie, le chemin pour le service. Mais, en tout ce qu'Il est, il faut qu'Il soit vu; Il ne peut être saisi par notre puissance de conception naturelle. C’est le Saint Esprit qui doit nous initier à la signification et à la valeur cachées de Jésus, le Seigneur. Il embrasse toute l'étendue de nos besoins, en relation avec la volonté de Dieu, mais il faut que le Saint Esprit nous fasse entrer dans la signification infinie de Jésus Christ.

               Le Saint Esprit le fait en nous conduisant dans des situations, dans des circonstances et des expériences où nous sommes dépourvus de toute faculté naturelle d’entendement et de toute capacité naturelle d'agir; ce que le Seigneur est pour nous devient alors une question de vie ou de mort.

                  L'activité du Saint Esprit est fondée sur la base de la seigneurie de Christ, car toute nouvelle vision du Seigneur Jésus est suivie d'un défi, et beaucoup dépendra de l'attitude que nous prendrons à l'égard de la volonté de Dieu qui nous a été révélée. Sera-ce l'obéissance de la foi ? La souveraineté de Jésus Christ est spirituelle et non officieuse. Nous affirmons avec Pierre qu'Il est le Seigneur; mais le Seigneur dit en fait à Pierre: « Il y a derrière toute ta vie une vieille tradition, dans laquelle tu es né et as été nourri ; mets tout cela de côté, et fais une chose qui est apparemment en contradiction avec tout cela, « Non point, Seigneur. » La souveraineté de Jésus Christ est très pratique; elle scrute profondément et ne souffre aucun compromis.

           Le Seigneur Jésus était le Fils, mais Il devait cependant apprendre l'obéissance, et cela par les souffrances. C'est par ces souffrances qu'Il a été rendu parfait dans l'obéissance, parfait dans la foi, parfait comme l’Homme modèle de Dieu. L 'Homme de Dieu, tel qu'Il nous est révélé en Lui, porte un coup terrible et persistant à toute la pensée et à la mentalité de l'homme. Cela signifie pour nous qu'une vision de Christ nous soumettra toujours à la même épreuve, que Sa souveraineté dans nos cœurs sera toujours un défi qui s'élève avec persistance, car elle n'est pas une chose résolue une fois pour toutes ; bien qu’elle doive être acceptée une fois pour toutes.

                 Il a pris sur Lui la forme d'un serviteur, Il a paru comme un simple homme; et sous cette forme de serviteur, Il a obtenu, par Son obéissance parfaite, la confirmation finale de Fils. Il est venu au Jourdain et a pris Sa place parmi les pécheurs, bien qu'Il ne fût pas un pécheur. C'est Son premier pas dans Sa vie publique, et Il est aussitôt conduit dans le désert pour y être tenté par le Diable. La tentation pour Lui, était de faire une entrée dramatique dans Sa vie et Son ministère publics, de faire usage de Sa qualité de Fils et de toutes les ressources qu'elle représente, afin que les hommes Le reconnaissent immédiatement, qu'ils Le reçoivent, accourent à Lui et Le suivent. Satan est le prince de ce monde. Mais le Fils de Dieu est entièrement autre. Son entrée-même dans l'œuvre de Sa vie est un coup porté à la pensée naturelle. Satan ne lui suggère pas la possibilité de ne pas accomplir l'œuvre de Dieu, mais celle d'entreprendre Sa mission d'une manière autre que celle de Dieu – ce qui aurait sûrement signifié une défaite.

               Il y a là un mystère – comment un être parfait peut-Il être tenté ? Et cependant, c'est une tentation. La lettre aux Hébreux dit qu'Il a été rendu semblable en toutes choses à Ses frères, et qu'll a été tenté en toutes choses, de même que nous.

                    Les tentations de Jésus Christ ont été les souffrances de Jésus Christ. Si nous savons réellement dans notre esprit, ce qu'est la tentation, alors nous connaissons la souffrance. Le Seigneur Jésus a été rendu parfait par les souffrances; et c'est une étape dans le perfectionnement du Fils de l'Homme, Il a été tenté afin de faire cette entrée dramatique dans le désert et par la suite d'attirer ainsi les hommes à Lui. Mais la pensée de Dieu est contre cela. « L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui, l’esprit de sagesse et d'intelligence… son plaisir sera la crainte de l'Éternel.», (Esaïe 11 :2-3). Il reconnaît qu'une entrée de cette sorte ne serait pas selon la pensée du Père, et Il la refuse; mais c'est une tentation, une épreuve, un choix à faire, une souffrance; Il la repousse; Il refuse un accueil populaire; Il accepte d'être rejeté par le monde. Sommes-nous si complètement sous la souveraineté de Jésus Christ, que nous soyons prêts à consentir à être rejetés pour rester dans la volonté de Dieu ? Sommes-nous prêts à cela, alors que nous pourrions jouir de la faveur populaire ? Nous avons peine à comprendre combien nous sommes du monde avant d'avoir été soumis à une épreuve comme celle-là. II était voué à la défaite dans le monde par le premier pas qu'Il y a fait; Il n'y a pour Lui aucun espoir d'être accepté par le monde, s'Il suit cette voie. Il nous faut revenir au pied du Trône, pour mettre toutes choses devant le trône de Sa souveraineté. C'est le seul moyen d'arriver à un vrai gain spirituel.

                     Il renonce aux choses présentes pour celles qui sont éternelles, aux visibles pour les invisibles; Il en accepte tout le prix. « C'est pourquoi aussi Dieu l’a haut élevé. » Il nous met en présence de Sa souveraineté. Oh ! qu'Il ne nous entende pas Lui répondre, « Seigneur – non ! » C'est là qu'est le conflit. Il faut que ce soit : « le Seigneur de tout », Philippiens 2 :1-13.

                      Dieu agit spécialement en vue de ce moment futur, où Il aura ce qui est Son dessein tel qu’Il se l’était proposé dès le commencement. Tout ce qui existe, depuis la désobéissance d'Adam et durant tous ces âges, est quelque chose que Dieu ne peut pas accepter, et contre quoi Dieu agit. Tout ce qu'Il fait maintenant, Il l'accomplit en vue de la réalisation du dessein qui était dans Son cœur dès l'origine, c'est à dire un état spirituel, une condition morale.

                  Le fait que Christ a paru comme un simple homme implique deux choses. Il est venu premièrement, pour répudier un homme: deuxièmement, pour amener à la perfection un autre Homme. La pensée du Père, à l'égard de cet Homme selon Son propre cœur, est discernée par le Seigneur Jésus. Il Lui est imposé une responsabilité, une épreuve, car la révélation de la pensée du Père Lui vient à des moments et dans des circonstances qui en font réellement une épreuve.

                Voyez le coup porté à l’idée du Messie. Les pensées qui entouraient le Messie accepté étaient celles d’un pouvoir terrestre, de gloire, de triomphe temporel, de l'avènement d'une ère de prospérité, de la délivrance d'Israël mettant Israël au-dessus de toutes les nations de la terre. Il y aurait quelque chose de mystérieux au sujet du Messie, mais l'on prétendait savoir d'où Il viendrait. L'on disait que, lorsque Christ paraîtrait, ce serait pour demeurer à jamais: et Lui, en opposition à cela, Il parle d'un peu de temps après lequel on ne Le verra plus. L'on s'attendait à ce qu'Il prenne les rênes du gouvernement, lorsqu'Il viendrait, et à ce qu'Il établisse Son royaume par la force. Qu'en est-il réelle¬ment ? Non pas terrestre, mais céleste: non pas la gloire, mais la honte: non pas l'exaltation, mais l'humiliation: non pas une venue immédiate du Royaume, mais une longue patience: non pas l'honneur et la richesse, mais la pauvreté et la dépendance. C'est un coup porté à la mentalité universelle.

                Pour Lui, cela lignifie la souffrance. Une chose serait possible, mais le Père demande juste le contraire, dans chaque détail. Et c'est un des points sur lesquels Il est tenté. L'ennemi Le met en présence d'une popularité immédiate, et il y a toujours, de la part du Seigneur Jésus, une réaction de caractère délibéré. Il y a un moment où Sa renommée se répand dans tout le pays d'alentour. Quel moment favorable ! Il se retire dans le désert. Il y a un temps où on veut L'enlever de force pour Le faire Roi. Il repousse tout cela et se retire seul à l'écart. Et cependant, Il est véritablement Humain, Il a paru sous la forme d'un Homme. Et un homme ressent ces choses, surtout lorsqu'Il sait ce qu’il doit affronter. Il n'a jamais eu aucune querelle avec le Père, mais Il est tenté, assailli, éprouvé, exposé en toutes choses de même que nous. Il faut que l'homme naturel soit répudié dans les intérêts suprêmes de toute la pensée de Dieu, et que soit établi un autre Homme, selon un ordre nouveau.

                  Si Jésus Christ avait cédé à la tentation, Il serait descendu au niveau des choses temporelles. Cela aurait été pour un temps, un royaume temporel, une gloire temporelle. Ce n'était pas dans un tel royaume, ni dans un tel homme, que Dieu allait investir Sa domination. Il y en avait un autre, l'homme qu'aurait dû être Adam. Adam avait été créé pour avoir la domination, mais il ne l'obtint pas, parce qu'il ne fut pas l'homme que Dieu avait désiré qu’il soit. Mais ici, il y a l'Homme, le Fils de l'Homme, Jésus Christ – Homme, qui vient pour répudier ce premier homme et son faux royaume, Celui qui supporte l'épreuve morale et triomphe de la tentation et de la souffrance, et c'est Lui qui est investi de la domination et de l’autorité.

                 Dieu fait, en chacun des membres de Christ qui le Lui permet, exactement ce qu'Il a fait en Christ, Il nous fait entrer dans des situations spirituelles exactement semblables à celles par lesquelles Christ a passé, non pas que nous ayons la possibilité de devenir des messies, mais le principe sur lequel repose la gloire présente et la gloire à venir est le même. Les tentations sont parfois très intenses. N'avons-nous pas continuellement la tentation de posséder quelque chose maintenant ? La douleur ne consiste-t-elle pas dans le fait que nous ne possédons pas maintenant ? Nous avons à avancer, alors que tant de choses nous sont cachées, à marcher tellement par la foi, à croire que Dieu fait quelque chose même si nous ne voyons rien. Il y en a Un qui nous a précédés et qui est devenu notre force, et Sa victoire morale est, pour ainsi dire, mise à notre disposition par le Saint Esprit.

                  Nous pouvons non pas avoir vu le sens spirituel des paroles du Seigneur: « Suis-Moi » et « Qu'il prenne sa croix et qu'il me suive », ces choses qui signifient passer par les mêmes expériences spirituelles pour arriver aux mêmes issues spirituelles. « Le serviteur n'est pas plus grand que son maître ». C'est le chemin qu'a pris le Maître; le serviteur ne le prendrait-il pas non plus ?

                Nous voyons très Souvent que ce que le Seigneur demande de nous sera un coup porté à toute l'idée populaire; nous courons contre la pensée universelle. Ce n'est pas facile, mais Dieu accomplit quelque chose en nous. C'est le point où la souveraineté de Jésus ¬Christ devient à la fois expérimentale et pratique. Les vertus de Christ sont présentées comme les choses les plus puissantes qui soient dans cet univers. Il y a quelque chose, dans la patience de Jésus Christ, qui épuisera tout, détruira tout. L'ennemi est toujours pressé, soucieux d’avoir les choses faites rapidement. Cela est aussi vrai de l'amour. Oh ! la puissance de l'amour de Dieu ! Il vaincra tout. C'est l'autorité dans les traits moraux, dont la somme totale est Jésus glorifié; et nous avons à passer par ce même chemin. Nous savons qu'Il répudie en nous un certain homme; non seulement Il le répudie, mais Il le brise. Il l'abat en lui disant, Non ! – tout en nous appelant, nous aussi, à lui dire, Non !

                   Pierre doit être un instrument de la puissance de Pentecôte, mais il faut avant cela que son cœur soit brisé. Le Seigneur ressuscité devra faire une mention spéciale de Pierre: « Va vers mes frères, et vers Pierre et dis-leur... » Cet homme doit être brisé avant que la Souveraineté du Seigneur Jésus puisse être exprimée par lui. Paul est un homme fort, un homme indépendant, mais lorsqu'il est brisé, il dit: « Qui es-tu, Seigneur ? »; « Que veux-tu que je fasse? » Et, bien qu'il ait été fondamental, ce brisement se continuera durant toute sa vie, et de plus en plus profondément; c'est la répudiation du vieil homme. Le danger du « moi » accompagne toujours de très près ce qui est de Dieu.

                   Ainsi, il n'est pas facile pour le Seigneur Jésus d'accepter la marche qui doit Le caractériser comme Messie, dans le temps présent. Ce principe peut être suivi durant toute Sa vie. Son rôle messianique est tout autre que ce que les hommes avaient attendu. Il est un dépouillement fondamental, nécessaire pour que Dieu ait l'Homme qui puisse être investi, en Christ, de la domination, à travers lequel et par lequel la souveraineté de Christ puisse être exprimée.

               Il arriva un temps où Jésus commença à dire qu'Il devait monter à Jérusalem, qu'Il devait être livré entre les mains des méchants, et qu'Il devait être crucifié. Alors Pierre Le prend à part et se met à Lui faire des reproches. Et Jésus se tourne vers Pierre et lui dit : « Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. » Satan agit selon les choses de l'homme, et c'est contre celles-ci que s'élèvent les choses de Dieu. Les deux sont en opposition.

                La Seigneurie, la souveraineté de Jésus Christ, veut que nous nous abandonnions en tout point, chaque jour, aux choses qui sont de Dieu, et que nous répudions les choses qui sont de l'homme.

                Suivre le Seigneur jusqu'au bout, cela signifie que le monde ne nous remarquera pas, ne nous applaudira pas – pas même « le monde chrétien ». Nous sommes appelés à marcher avec Dieu, dans la foi et la solitude, et il n’y en aura pas beaucoup qui nous comprendront et qui iront avec nous. C'est pourquoi le Seigneur Jésus a été un Homme solitaire.

                Job avait dû suivre un chemin solitaire: il ne savait rien de ce que Dieu avait dit à Satan, il était donc dans l'obscurité quant au dessein de Dieu. Il savait seulement qu'il traversait un temps terrible, et il lui semblait que Dieu était contre lui.

                Il y a quelque chose qui se passe et que nous ne voyons pas, qui est en rapport avec un domaine spirituel. Nous souffrons avec Lui afin de régner avec Lui. La souffrance nous prépare pour le trône. Sommes-nous prêts à permettre que cela nous gouverne, ou bien allons-nous dire. « Non pas Seigneur ! ». Il ne peut pas être Seigneur, tant que nous Lui disons, « Non pas !»

              Dans Jean 7 :8, le Seigneur Jésus dit à Ses frères de monter à la fête à Jérusalem, Il ajoute que, pour Lui, Il n'y montera pas. Ses frères avaient auparavant cherché à Le persuader, toute la force de leurs arguments avait été celle de faire valoir la popularité de Sa mission. Son dessein à Lui est d'y monter en secret. C'est en cela qu'il y a conflit. Et c'est le conflit qui caractérise l’Église durant toute cette dispensation, ¬la popularité ou bien une œuvre que le monde ne peut pas voir. Il n'est pas facile de permettre à Dieu d'accomplir Sa propre œuvre tout en nous gardant de toute interférence. Cela signifie qu'il nous faut arriver où Il est, et accepter Sa pensée sans aucune controverse. Ce n'est pas « Non pas Seigneur » qu'il nous faut dire, mais : « Il est le Seigneur de tout .»

à suivre....

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mardi 18 avril 2017

ISRAËL ET L’EGLISE (2)

                    Dans la première partie de notre méditation nous avons comparé le peuple de la première alliance avec l’Eglise. Nous avons vu, puisqu’il n’y a pas de différence entre les deux, que l’Eglise est le nouvel Israël, composée du Juif premièrement et du païen (les nations) qui a été rajouté à ce peuple de Dieu de la première alliance. Les deux (Juifs et nations) sont le nouvel Israël.

                     Dieu n’a pas rejeté Son peuple qu’Il a connu d’avance affirme Paul dans Romains 11.2. Le Seigneur a sauvé Son peuple, tous ceux qui ont accepté la grâce de Dieu en Christ, car il est la fin de la loi, en vue de la justice pour tout croyant. (Romains 10.4) Il compare ces Juifs aux sept mille qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal et que Dieu s’était réservé du temps du prophète Elie. Il y aura toujours ‘’ce reste’’ selon l’élection de la grâce, arraché du milieu du peuple désobéissant et rebelle, tous ceux que Dieu a connus d’avance. Il en est de même maintenant, il y a toujours ce reste fidèle que le Seigneur sauve chaque jour et auquel il ajoute les nations convertis. Les nations ajoutées au peuple de Dieu de la première alliance deviennent, elles aussi, le nouvel Israël. Le Seigneur ajoute à cet Israël-là (le juif, les nations) chaque jour ceux qui sont sauvés. Toutes les nations viennent dans la Jérusalem céleste pour glorifier Dieu au milieu des Juifs déjà convertis. Les deux forment ce nouvel Israël, ce ‘’nouvel homme’’ ou nouvelle humanité composée du Juif premièrement et du païen. Paul le développe dans Ephésiens 2 et 3 en affirmant que c’était le mystère caché de toute éternité et maintenant révélé par l’Esprit à ses saints prophètes et apôtres.

                        Ceci étant établi, nous allons voir la différence fondamentale qui existe entre l’Israël de la première alliance et celui de la deuxième alliance en Jésus-Christ. Cette différence se situe en ce qui concerne le temple de Dieu, le Lieu de la présence de Dieu et le fonctionnement de cet Israël de Dieu et du sacerdoce de tous les croyants.

                            Dans la première alliance, celle de la loi, Dieu a tout d’abord habité dans le Tabernacle, soit dans le désert, en étant présent au milieu de Son peuple pour le guider, soit dans le pays, Canaan. Cette Tente appelée Tabernacle a existé jusqu’à la construction du Temple par Salomon. Dieu habitait dans un lieu mobile, transportable, qui pouvait aller de lieu en lieu, lors de la traversée du désert, la Tente d’assignation ou Tabernacle. Puis, Il a habité dans le Temple à Jérusalem dans lequel Il s’établit ainsi jusqu’à ce que le prophète Ézéchiel Le voit quitter ce Lieu, suite à l’idolâtrie du peuple et des sacrificateurs. Le peuple devait se présenter ‘’devant Sa Face’’ plusieurs fois par an pour les fêtes de l’Eternel décrites principalement dans Lévitique 23. Durant l’année une personne, une famille pouvait se présenter au Temple pour une offrande personnelle de remerciement. Ceux qui avaient péché devaient venir au Temple pour offrir un sacrifice afin de recevoir le pardon. Ils étaient soumis à des rites très précis avec l’aide du sacrificateur.

                         Il y a eu, aussi, ce culte nouveau dans la Tente dressée par David sur le Mont Sion pour recevoir l’arche de l’alliance, le trône de Dieu. L’arche qui, normalement se trouvait cachée dans le Lieu Très-Saint du Tabernacle, (Lieu que le souverain-sacrificateur visitait une fois par an pour répandre le sang de la victime immolée servant à l’expiation des péchés du peuple) était visible par les prêtres exerçant leur sacerdoce dans cette Tente. La Tente érigée par David n’avait pas les trois parties du Tabernacle. Leur sacerdoce se pratiquait dans la présence même de Dieu, sans les sacrifices sanglants qui étaient immolés à Gabaon dans le Tabernacle. Ce culte nouveau est l’ombre dont la réalité est le culte rendu à Dieu par l’Eglise. (1Chroniques 16 et 2 Samuel 6.17-19)

                           Dans la nouvelle alliance, il n’y a plus de Temple ou de construction en dur, pour se présenter devant Dieu. Le peuple de Dieu est devenu le Temple du Dieu vivant. Dieu habite par Son Esprit en chaque croyant. Nous sommes devenus le Temple en tant qu’individus et aussi en tant que communauté.

16 Ne savez–vous pas que vous êtes le temple (le naos) de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?
17 Si quelqu’un détruit le temple (le naos) de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. (1Corinthiens 3)

                         Paul déclare que l’Eglise de Corinthe, les hommes et les femmes qui la composent, sont le Temple de Dieu car l’Esprit de Dieu habite en eux. Il emploie le mot ‘’naos’’ pour désigner, non tout l’édifice, mais la pièce, la salle la plus sacrée du bâtiment, celle dans laquelle était mise la statue de la divinité. Dans le Temple de Jérusalem, ce mot désigne le Saint des Saints, l’endroit où était entreposé l’arche de l’alliance, le trône de Dieu. C’était la partie la plus sacrée de l’édifice par la présence de la Divinité en ce lieu.

                      Seul, le souverain sacrificateur entrait une fois par an pour la fête de Kippour. Personne ne pouvait pénétrer dans ce lieu Très-Saint. Le prêtre entrait dans ce lieu avec le sang du sacrifice et ‘’deux pleines poignées de parfum aromatique’’, un ‘’brasier plein de charbons ardents pris de dessus l’autel.’’ Il devait faire brûler ce parfum afin que la nuée couvre le propitiatoire (le couvercle de l’arche) ‘’et il ne mourra pas’’. L’Eglise est le ‘’naos’’ de Dieu, ce lieu de Son habitation dans lequel il était impossible d’entrer, sauf pour Kippour. Nous avons une responsabilité très grande et avoir conscience de vivre une vie sainte pour respecter ce lieu que nous sommes, l’habitation de Dieu par Son Esprit !

19 Ne savez–vous pas que votre corps est le temple (le naos) du Saint–Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ?
20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. (1Corinthiens 6)

                        Paul continue dans cette même lettre pour expliquer que chacun de nous, nous sommes aussi ce Temple, (naos) de Dieu. Nous devons prendre garde de ne pas souiller ce ‘’naos’’ que nous sommes par une vie dissolue ou des actes ou pensées qui pourraient salir ce Lieu Très Saint que nous sommes par la grâce infinie de Dieu.

                         Dans ce cas précis, Paul prend l’exemple de celui qui s’attache à une prostituée et qui fait un seul corps avec elle. C’est terrible ! Il conclut en écrivant : ‘’Celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit.’’
C’est ici que commence cette différence fondamentale entre Israël de la première alliance et l’Eglise, l’Israël de la nouvelle alliance, composée premièrement du Juif et des nations. Lisons cette prophétie de Zacharie 14 qui peut nous éclairer sur l’Eglise nouvel Israël :

20 En ce jour–là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux : Sainteté à L'Eternel ! Et les chaudières dans la maison de l'Eternel seront comme les coupes devant l'autel.
21 Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda sera consacrée à l'Eternel des armées ; Tous ceux qui offriront des sacrifices viendront et s'en serviront pour cuire les viandes ; Et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l'Eternel des armées, En ce jour–là.
L’inscription : ‘’Sainteté à l’Eternel’’ était gravée sur une lame d’or pur et fixée sur le front d’Aaron et des souverains sacrificateurs qui l’ont suivi au fil des siècles. (Exode 28.36 et 39.30) Il est écrit que :

38 Elle sera sur le front d’Aaron ; et Aaron sera chargé des iniquités commises par les enfants d’Israël en faisant toutes leurs saintes offrandes ; Elle sera constamment sur son front devant l’Eternel, pour qu’il leur soit favorable. (Exode 28)

                      Cette lame d’or pur permettait d’agréer les saintes offrandes apportées par les enfants d’Israël, offrandes qui pouvaient être souillées par les iniquités commises par ceux-ci. C’est un objet indispensable pour le sacerdoce du souverain sacrificateur, qui seul devait le porter sur son front. Cette lame sainte, dans cette prophétie, se retrouve sur les clochettes des chevaux ! Vraiment étrange !!

                  Si nous transposons cette prophétie dans notre siècle, cette lame se trouve dans tous les véhicules conduits par des chrétiens. Chaque chrétien est un sacrificateur, le temple de Dieu en esprit. Cette prophétie s’applique actuellement à l’Eglise. Cette sainte inscription réservée seulement au vêtement liturgique du souverain sacrificateur pour le service dans le Temple, est répandue dans tous les pays, en toute nation ! Partout où se trouve un enfant de Dieu, qui vit dans la sainteté il y a cette lame d’or pour le sacerdoce de chaque croyant. C’est glorieux ! Il y a une multitude de sacerdoces exercés par les membres de l’Eglise ! Sainteté à l’Eternel ! C’est merveilleux… mais quelle responsabilité que la nôtre !

                     De plus tous les ustensiles qui servent dans les maisons pour un usage profane seront consacrés exactement comme ceux qui sont dans le Temple pour le sacerdoce des prêtres. C’est-à-dire que dans chaque famille, chaque membre sera un sacrificateur capable de rendre le même culte à Dieu que dans le Temple…. Mais dans chaque foyer, dans chaque maison ! L’endroit où nous vivons devient saint, par la présence du Seigneur en nous !

                  Je vois dans cette prophétie, le sacerdoce de tous les croyants. Nous sommes tous prêtres pour notre Dieu en Jésus-Christ et partout où nous sommes, nous pouvons servir notre Dieu. Il n’y a plus de frontières entre le profane et le sacré ! Chaque maison est un lieu consacré, un Temple de Dieu, car ceux qui y habitent sont ce Temple, ce ‘’naos’’ !

                    Paul a reçu du Seigneur la révélation du fonctionnement de l’Eglise, l’Israël de Dieu. Il va expliquer comment nous devons vivre et manifester ce que nous sommes, savoir la lumière du monde et le sel de la terre. Il compare l’Eglise à un corps dont la Tête est notre Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes les membres de ce corps. La Tête est dans le Ciel, le corps est sur la terre. Les deux sont unis par la puissante Vie de l’Esprit de Dieu, en chacun des membres de ce corps spirituel que nous sommes.

                    Nous savons ces choses ! Il est bon de s’attarder sur ce sujet et de le développer un peu, de méditer sur ce que nous sommes par la merveilleuse grâce de DIEU.

11 Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.
12 Car, comme le corps est un et a plusieurs membres, et comme tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps, ainsi en est–il de Christ.
13 Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. (1Corinthiens 12)

                 Ainsi en est-il de Christ ! Paul compare l’Eglise dans sa fonction à un corps humain qui est composé de nombreuses parties avec pour chacune une attribution différente pour le bon fonctionnement de l’ensemble. Le corps, malgré la diversité des parties qui le composent est un, relié au cerveau qui dirige tout cela dans l’harmonie. Il en va de même de ceux qui sont unis au Christ. Dans ce passage des Saintes Écritures, l’Eglise et le Seigneur ne sont qu’un. Ce ‘’ainsi en est-il de Christ’’ identifie l’Eglise à Christ, elle est appelée Christ ! Il y a d’autres passages qui montrent aussi cela comme dans Ephésiens, dans Colossiens, Romains.

                  Christ est la tête et les saints sont les membres de Son corps. Ce qui nous lie ensemble c’est le Saint-Esprit comme nous le montre le verset 13. Nous avons été baptisés dans un seul Esprit et abreuvés de ce même Esprit. Les races, les conditions de chacun ne sont plus des barrières pour nous tenir divisés. Nous sommes un en Christ. Le lien qui unit ce corps est par-dessus tout : l’amour !

Tout en utilisant l’apologue classique qui compare la société à un corps uni dans ses membres divers, Paul ne lui doit pas son idée du Corps de Christ. Elle lui vient en effet, de sa conception de l’amour comme le fondement de l’existence chrétienne, (1Corinthiens 13.2) Il considérait ainsi les croyants comme les éléments d’une unité organique. Le corps humain fournit une parfaite image d’une diversité enracinée dans l’unité. Ici, il donne à cet homme nouveau (Galates 3.28) le nom de Christ. L’Eglise qui est Son Corps est la présence physique du Christ dans le monde, dans la mesure où elle prolonge Son ministère. Cette doctrine se retrouve dans les épître de la captivité et s’y développe. C’est bien toujours dans le corps du Christ crucifié selon la chair et vivifié par l’Esprit (Ephésiens 2.14-18, Colossiens 1. 22) que s’opère la réconciliation des hommes qui sont ses membres. (Ephésiens 5.30) Mais l’unité de ce corps, qui rassemble tous les chrétiens dans le même Esprit (Ephésiens 4.4, Colossiens 3.15) et son identification avec l’Eglise (Ephésiens 1.22s, 5.23 ; Colossiens 1.18, 24) sont plus accentuées. Ainsi personnalisé (Ephésiens 4.12s, Colossiens 2.19) il a désormais le Christ comme Tête (Ephésiens 1.22, 4.15, 5.23 ; Colossiens 1.18, 2.19) (comparer 1Corinthiens 12.21), sans doute par influence de l’idée du Christ Tête des Puissances (Colossiens 2.20) Enfin, il va jusqu’à englober d’une certaine manière tout l’Univers rassemblé sous la domination du Seigneur. (Ephésiens 1.23+, Cf Jean 2.21) ( Note de la Bible de Jérusalem)

                     La Tête céleste, Christ, et l’Eglise sur terre, mais dont l’origine est divine forment le Corps de Christ. Du temps du Seigneur, par Sa présence, le ministère de la réconciliation se trouvait exclusivement en et pour Israël, le pays de la promesse de Dieu. Actuellement ce ministère se retrouve dans le monde entier par le Christ corporatif dont chaque croyant, en est un membre. La vie de ce corps est une vie issue de la résurrection du Seigneur et elle est impérissable ! Ce ministère s’est étendu dans le monde entier !

( Pour la suite de cette méditation je me suis librement inspiré d’un enseignement de
Kenneth O’hare)

Le corps est une unité indivisible.

                         Dans les autres images comme celle du berger et ses brebis ou celle du roi et ses sujets cette affirmation est moins claire que dans la présentation de l’Eglise comme un corps. Dans un corps, dès qu’on touche à un de ses membres tout le corps est affecté, de manière plus ou moins grave, mais c’est ainsi. L’Eglise ne peut être vivante qu’à la condition d’avoir une communion intime avec la Tête. Si un membre agit sans cette dépendance, le corps est malade et son action est ralentie et le fruit est un fuit de la ‘’chair’’ parce qu’il n’a pas été engendré par la vie de la Tête. La vie d’une Eglise est dépendante de son union avec la Tête. Le fruit de cette Eglise peut être celui de l’Esprit ou de la chair. Nous savons cela !
Le corps est une unité complète en elle-même

                      Si, bien sûr elle est rattachée à la Tête, l’Eglise est une unité complète en elle-même. Le Seigneur a dit que là où deux ou trois sont réunis en Son Nom, Il se trouve au milieu de ces deux ou trois. Avec Christ, l’unité est complète. Elle n’a besoin de rien d’autre. Nous avons tous reçus un don, un charisme, qui, en communion avec les autres permet la vie en harmonie dans la soumission à l’Esprit de Dieu et avec la présence RÉELLE de Christ. Pierre a écrit dans sa deuxième lettre :

3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu,
4 lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise,
5 à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science,
6 à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété,
7 à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité.
8 Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus–Christ.
9 Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés.
10 C'est pourquoi, frères, appliquez–vous d'autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais.
11 C'est ainsi, en effet, que l'entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus–Christ vous sera pleinement accordée.

                     Si nous vivons ce qui est affirmé dans ce passage, nous sommes l’Eglise du Dieu vivant, unité complète en elle-même et pouvant vivre selon la volonté de Dieu. Nous pouvons manifester, par cette vie soumise, le ministère de la réconciliation pour le monde perdu. Si l’Eglise est soumise, elle est forte et a la puissance d’En-Haut pour remplir son ministère : Le salut des nations.
Nous lisons, également, dans 1Corinthiens 4.7 : ‘’Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu ? Ce que nous recevons sert à la manifestation de la vie commune. Ce que nous avons est un cadeau de Dieu pour l’utilité du corps de Christ. Nous n’avons rien en nous-même de bon. Tout nous vient de la Tête, pour l’autre.

Le corps est une unité dans la diversité

                        Nous sommes issus de différentes nationalités du Juif premièrement et de toutes les nations. Les barrières, par la grâce qui vient de la croix, ont été abolies, détruites. Le mur entre les Juifs et les nations a été détruit l’inimitié a été anéantie. Paul écrit cette vérité glorieuse dans Ephésiens 2 :



14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15 l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
16 et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;
18 car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit.

                   Le mur a été détruit, les deux (Juif et nations) ne font plus qu’un et deviennent en Christ un seul homme nouveau, la nouvelle humanité en Christ, humanité née des souffrances de notre Seigneur à la croix. Cette nouvelle humanité a été engendrée hors le péché, à la croix, par ce sacrifice merveilleux, le sacrifice pour le péché, salut de toutes les nations.
Nous sommes issus de différentes classes sociales. Du temps du Seigneur c’étaient les esclaves et ceux qui étaient libres. Actuellement ce sont les patrons et les employés, les travailleurs indépendants, les professions libérales etc... Toutes ces différences sociales tombent en Christ. Il n’y a plus de différentes races. Lisons Galates 3 :

26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ ;
27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus–Christ.
29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

                         Dans le spirituel il n’y a plus aucune différence. C’est le fondement de la vie du corps de Christ. Il n’y a même plus de différence entre un homme et une femme, non dans leur sexe, mais dans la capacité de vivre les choses spirituelles. Chacun reçoit un charisme différent pour l’édification commune. La source de ces charismes ou dons de l’Esprit ont tous, une origine commune : le Saint Esprit. Si nous sommes soumis, il ne peut pas y avoir des sujets de divisions ou de disputes entre les membres de l’Eglise, car ce que nous avons reçu est pour l’utilité commune.

                     Unité ne veut pas dire uniformité au sein de l’Eglise. Nous sommes tous différents et ce qui nous unit vient du Saint Esprit. Le Seigneur respecte nos personnalités, mais Il nous fait passer au creuset de Son Amour pour que notre personnalité reflète celle de Christ !

                       Nous pouvons aussi ajouter que nous ne devons et ne pouvons plus nous diviser pour un sujet de ‘’doctrine’’ ou d’une interprétation différente d’un passage difficile de la Parole. :

15 Nous tous, donc, qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.

                      Restons attachés à Christ par le Saint-Esprit et nous serons unis. Pour le reste, Dieu nous éclairera. Il est dommage que pour une interprétation différente, l’Eglise se divise. Si c’est le cas, les membres qui se disputent ne sont plus soumis à l’autorité de l’Esprit. Hélas ! Cela arrive souvent et même, parfois fait naître un nouveau ‘’isme’’ qui morcelle le corps de Christ !

Le corps est une unité de communion (ou relation)

                   Nous établissons des relations entre les membres de l’Eglise afin de manifester la vie de Christ en nous qui est la véritable vie, l’éternelle issue de la résurrection de notre Seigneur. C’est de cette vie que nous devons vivre et par cette vie, cette communion-relation entre les membres être un témoignage pour ceux qui ne connaissent pas le Seigneur. Nous sommes capables, en vivant ainsi, de susciter une profonde envie de connaître le ‘’secret’’ de ce qui nous unit ainsi par ceux que le Seigneur cherche. ‘’C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on saura que vous êtes mes disciples !’’ a promis notre Seigneur. Parfois, notre témoignage est tel que les personnes se détournent du Seigneur et ‘’le Nom de Dieu, à cause de vous est blasphémé parmi les nations !’’ (Romains 2.24)

                      La vie ne peut se manifester que par une communion constante avec la Tête Christ. Ainsi, nous vivons une relation-communion sanctifiée pleine de l’amour de Dieu, déversé dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné ! (Romains 5.5)

Le corps est une unité organisée

                     Le Seigneur a prévu une responsabilité à la tête de l’Eglise, les anciens avec divers ministère et les diacres, pour qu’elle puisse vivre en harmonie avec la Tête et les uns avec les autres. Ces personnes sont établies par le Seigneur Lui-même sur l’Eglise qu’Il s’est acquise par de Son Propre Sang (Actes 20.28) Ces personnes établies par le Seigneur sur Son Eglise pour en prendre soin doivent être eux aussi soumis les uns aux autres ainsi qu’aux membres de l’Eglise. Le Seigneur n’a pas établi des personnes sur Son Eglise pour en être des chefs au pouvoir absolu, mais qui ont des cœurs de berger pour soigner Son troupeau. Paul écrira à Timothée : ‘’Ne reçois pas d’accusation contre un ancien, si ce n’est sur la déposition de deux ou trois témoins.’’ Les responsables de l’Eglise doivent être, eux aussi, soumis à ceux sur qui le Seigneur les a établis.

                Nous sommes commandés par la Tête, Christ, qui établit des responsables en leur donnant la capacité spirituelle de connaître Sa volonté pour ces Eglises locales. Chacun reçoit un ministère spécifique pour la vie spirituelle de l’Eglise. Nous voyons, dans les Actes comment sont nommés ces anciens ou ces diacres. Le critère des critères est une vie sainte remplie de l’Esprit et de sagesse avec un bon témoignage au sein de la communauté. (Actes 6.3) Pour les anciens (ou évêques) ils doivent être irréprochables, maris d’une seule femme, sobres, sensés, sociables, hospitaliers, aptes à l’enseignement, non adonnés au vin, ni violents, mais conciliants, pacifiques, désintéressés, sachant diriger leur maison. (1 Timothée 3) Il en est de même pour les diacres.

                    Le propos de cette méditation n’est pas de développer toutes ces choses mais de les mentionner. Il y a de nombreux autres textes qui expliquent comment doivent être ceux que le Seigneur a établi sur Son troupeau.

Le corps est une unité de croissance

                      C’est un organisme vivant qui a ses lois et ses règles qui sont données par le Saint-Esprit pour son épanouissement et sa croissance en grâce et en puissance. L’Eglise n’est pas quelque chose de figé. Chaque moment de la vie de l’Eglise a besoin de l’intelligence d’En-Haut, de la Tête, pour vivre et se développer. Même lorsqu’un(e) croyant(e) est seul(e), dans une occupation quelconque, il (elle) est uni(e) à tout le corps par le Saint-Esprit. Si cette personne se trouve dans une situation délicate, je suis persuadé que l’Esprit, par la volonté de la Tête, va toucher une personne ou une partie de l’Eglise qui va tenir cette personne dans la prière, ou même aller la visiter pour la soutenir. Il m’est personnellement arrivé de me trouver en grande difficulté et de voir venir vers moi un frère qui a pu m’aider à surmonter cette pénible situation et cela à plusieurs reprise. Le Seigneur connaît nos difficultés et Il saura nous donner le secours opportun ! Ces moments difficiles permettent de grandir. Les Eglises persécutées sont souvent bien plus affermies et avec une maturité bien plus grande que les Eglises qui n’ont pas d’opposition, de déboires. Le Corps de Christ grandit dans une vie manifestée sous la puissance de l’Esprit. Une Eglise qui n’a pas d’opposition devrait se mettre devant le Seigneur car ‘’c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu.’’ (Actes 14.22) Une Eglise dont les membres n’ont pas de tribulations est une Eglise qui ne grandit pas.

Je joins ces témoignages qui sont si édifiants pour nous, trouvés sur le net :
Un jour, alors que j’assistais à une conférence avec le Dr. V. Raymond Edman du Wheaton College, l’un des plus grands chrétiens érudits du pays, il nous raconta l’expérience qu’il vécut alors qu’il était missionnaire en Equateur. Il tomba gravement malade peu de temps après son arrivée. Il était si proche de la mort que déjà on avait creusé sa tombe. Il suait à grosses gouttes et les râles de la mort nouaient sa gorge. C’est alors que soudainement il se redressa et s’assit sur son lit, en disant à son épouse : « Apporte-moi mes vêtements ! » Personne ne savait ce qu’il s’était passé.
Bien des années plus tard, il racontait la même histoire à Boston : « Plus tard, une petite femme âgée, tenant un petit livre écorné et en piteux état, s’approcha de moi et me demanda : quel jour, dites-vous avoir été mourant ? Quelle heure était-il en Equateur ? Quelle heure était-il à Boston ? » Après qu’il eut répondu à la vieille dame, son visage ridé s’éclaira. Pointant le doigt sur son livre, elle dit : « C’est ici, vous voyez ? A deux heures du matin, Dieu m’a demandé de me lever et de prier - le diable essaye de tuer Raymond Edman en Equateur. » Et elle s’était levée pour prier.


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Duncan Campbell raconte qu’il entendit un fermier qui priait dans son champ. Il priait pour la Grèce. Plus tard, il lui demanda pourquoi il avait prié. L’homme répondit : « Je ne sais pas. J’avais un fardeau en esprit et Dieu m’a dit : Prie, il y a quelqu’un en Grèce en situation difficile. J’ai prié jusqu’à ce que je sois soulagé de ce fardeau. » Deux ou trois années plus tard, le fermier assistait à une réunion, et écoutait un missionnaire parler. L’homme décrivait une période de sa vie lorsqu’il travaillait en Grèce. Il avait eu un grave problème. Quand ? Il y a deux ou trois ans. L’homme échangea ses impressions, et découvrit que c’est à ce moment précis que Dieu avait partagé son fardeau avec le fermier, sur une petite île au large de la côte écossaise, en lui demandant de prier pour un homme en Grèce dont il ne connaissait pas même le nom.


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                       Le Seigneur est fidèle et si nous sommes toujours en communion avec la Tête, notre merveilleux Seigneur, Il saura nous utiliser pour la bénédiction de ceux qui en ont besoin. Il connaît nos besoins et y pourvoie par Son Eglise qui est Son Corps ! Notre Seigneur est merveilleux ! Par la délivrance de ces situations difficiles, le Seigneur nous fait grandir par et dans la foi en nous fait agir pour l’utilité commune. L’Eglise grandit à travers les épreuves de chacun de ses membres.

                         L’église grandit, aussi, par l’enseignement prophétique de ceux qui en ont reçu la capacité. Je ne parle pas de cet enseignement de base nécessaire pour être établi sur le Roc, notre Seigneur, par la saine doctrine. Je pense à cet enseignement donné par le Saint-Esprit pour le moment que l’Eglise locale traverse. Les deux sont nécessaires, le premier pour être établi sur le fondement solide Christ. Le deuxième donne les armes nécessaires pour un moment précis que l’Eglise vit.

Le corps est une unité de vie

                          Nous avons ébauché cette vérité durant cette méditation. L’Eglise est une, avec des membres différents, dans leur culture, dans leur rang social, dans leur race etc. Chacun de ses membres a une fonction bien définie et donnée par le Seigneur. Comme l’a si bien écrit Paul, l’œil est très important pour le corps. Si le corps n’est qu’un œil, il ne peut pas vivre. S’il n’est que bouche ou que ‘ouïe ou que bras, jambe, main etc, ce n’est pas un corps. Il est impossible de parler de la vie d’un œil, d’une bouche, etc d’une façon indépendante. Chaque partie du corps est utile pour tout le corps. Sinon, il n’y a ni corps, ni vie.

Voilà un bref aperçu de la richesse de l’Eglise qui est le Corps de Christ.

Pour conclure cette méditation deux versets de 1Pierre 2 :

9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière,
10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.

jcb